L’échec du secteur cinématographique au Qatar

Ajyal Festival Film

De nombreux licenciements à Doha Film Institut, le cinéma devient un secteur non prioritaire depuis la suppression de Doha Film Tribeca Festival. Le festival de dessin animé Ajyal est il à son tour menacé.

La culture est un tout

L’abandon des aides au secteur cinématographie qatari est inquiétant pour plusieurs raisons.

 En premier lieu il est certain que le désengagement des américains dans le cadre du Festival annuel « Doha Tribeca Festival » est un mauvais coup. Comme il fallait compenser ce départ les dirigeants de ce secteur ont sollicité l’aide des autorités qataries qui n’ont pas donné suite. Ce qui entraine de nombreux licenciements. En outre le festival du dessin animé « Ajyal » a nécessité beaucoup de ressources pour un résultat somme toute assez médiocre. On peut s’interroger sur la survie d’Ajyal ?

 En deuxième lieu, les forces conservatrices du Qatar ne voient pas le développement de ce secteur d’un bon œil étant déjà extrêmement vigilants sur la diffusions des films à la destination des qataris.

 Troisième lieu ce n’est pas un secteur à rentabilité apparente et immédiate ce qui se heurte à la philosophie du commando des dirigeants actuels.

  

Le Qatar pour une culture sélective

Le constat du manque d’intérêt pour le cinéma par les qataris est à rapprocher avec ce qui se passe en France entre Canal Plus et BeIN Sports. Le groupe Canal Plus est certes présent dans le sport mais aussi est un soutien non négligeable du cinéma français et au-delà. Cet argument sera sans doute employé tôt ou tard par Canal qui vient de se voir signifier par les autorités françaises que le comportement du Qatar en France en matière de sports et de publicité ne posait aucun problème et en tout cas ne méritait pas une modification de la loi.

 Les autorités qataries veulent attirer des touristes dans leur pays en utilisant  la culture comme un des éléments d’attraction pour les futurs touristes. Ils oublient seulement que la culture est un tout et ce manque d’intérêt pour le secteur cinématographique montre qu’ils ont une vue sélective de la culture.