Le rôle du Qatar dans l’affaire Karim Wade incompris

Une médiation du Qatar mal acceptée par des citoyens sénégalais.

L’affaire Karim Wade s’envenime pour le Qatar

Dans un précédent article nous indiquions qu’il n’était pas prudent d’exposer le Procureur général du Qatar Ali bin Fetais Al Marri dans la libération de l’ancien ministre Karim Wade au Sénégal. Chacun s’attendait, sans être des grands experts à des complications auprès de ceux qui n’apprécient pas le clan Wade. Senego sénégalaise a fait part d’une réaction d’un groupe de citoyens sénégalais, « la plate-forme Avenir Senegaal bi ñu bëgg .» Voici ce qu’ils déclarent sur leur compte Facebook : « Le 23 Juin 2016, au moment où le Peuple Sénégalais célébrait la vaillante résistance des patriotes, qui cinq ans auparavant avaient fait échec au projet funeste de dévolution monarchique du pouvoir et à la forfaiture démocratique d’Abdoulaye Wade, le Président Macky Sall posait les derniers actes du DEAL qui a débouché sur la libération du prisonnier Karim Wade. »

Propos pour le moins forts mais internes au Sénégal. Or, lors d’une conférence de presse hier, ce même groupe de citoyens a pointé du doigt ouvertement le Qatar : « On se demande quels sont les termes, les intérêts et les avantages de l’implication du Qatar dans cette affaire interne ? Qu’est-ce que cela cache ?’’ s’interroge Mohamed Salsao, membre de la plate-forme. La simple amitié entre Senego ne saurait justifier l’immixtion du Qatar dans le dossier judiciaire …» Une médiation du Qatar mal acceptée par des citoyens sénégalais.

Plus grave encore, toujours dans la presse :« On peut se demander d’ailleurs, depuis quand le Qatar est devenu un champion de la lutte contre la corruption’’, s’interroge Mohamed Salsao...» Le Procureur général du Qatar avait-il besoin d’être associé à la libération de Karim Wade, gracié par le président Macky Sall ? Ali bin Fetais Al Marri procureur général du Qatar est le tout nouveau président de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA). Tout cela fait un peu désordre, pour le moins. Le Qatar manque-t-il de diplomates, au point de mettre en première ligne, son procureur général ?