Tunisie, les ravages du décret-loi 54

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à Kaïs Saïed ont fait l’objet de poursuites sur la base de ce texte, selon le Syndicat national des journalistes.

Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, arrêtée de force après des propos sarcastiques

Le décret-loi 54 a été promulgué en septembre 2022 par le président Kaïs Saïed, il punit jusqu’à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d’information et de communication pour « rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (…) dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique ».

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à Kaïs Saïed ont fait l’objet de poursuites sur la base de ce texte, selon le Syndicat national des journalistes.

La dernière personne arrêtée est Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, arrêtée de force après des propos sarcastiques. Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, a été arrêtée de force samedi à la Maison de l’avocat à Tunis et « conduite vers un lieu inconnu », selon sa défense.

Mise à jour

Selon le média lemonde.fr, Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et Mourad Zeghidi, chroniqueur, ont été interpellés samedi soir, tout comme Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse.

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