La Journée mondiale de la faune et de la flore sauvages

Sous la menace croissante de l’utilisation non durable des ressources forestières et du trafic d’animaux sauvages, le chef de l’ONU a appelé mercredi les peuples et les gouvernements du monde entier à intensifier leurs efforts pour protéger les forêts et soutenir les communautés forestières. 

Protéger les forêts, c’est protéger l’humanité, la planète et la prospérité

La Journée mondiale de la faune et de la flore sauvages, célébrée chaque année le 3 mars, a été instituée en 2013 par l’Assemblée générale des Nations Unies, afin de célébrer et de sensibiliser à l’importance de la flore et de la faune mondiales.  

Cette date marque également le jour où la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a été adoptée en 1973. Aujourd’hui la CITES confère une protection à des degrés divers à plus de 37.000 espèces sauvages – qu’elles apparaissent dans le commerce sous forme de plantes ou d’animaux vivants, de manteaux de fourrure ou d’herbes séchées.

Sous la menace croissante de l’utilisation non durable des ressources forestières et du trafic d’animaux sauvages, le chef de l’ONU a appelé mercredi les peuples et les gouvernements du monde entier à intensifier leurs efforts pour protéger les forêts et soutenir les communautés forestières. 

« Ce faisant, nous contribuerons à atteindre les objectifs de développement durable (SDG) pour les populations, la planète et la prospérité », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message commémorant la Journée mondiale de la vie sauvage.

Soulignant les bienfaits des forêts, qui abritent environ 80% de toutes les espèces sauvages terrestres, M. Guterres a expliqué qu’« elles contribuent à la régulation du climat et soutiennent les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes ». 

Fournir des moyens de subsistance et une identité culturelle 

En outre, les ressources forestières permettent, d’une manière ou d’une autre, de venir en aide à environ 90% des personnes les plus pauvres du monde, ce qui est tout particulièrement important pour les communautés indigènes qui vivent dans ces forêts ou à proximité. 

« Elles fournissent des moyens de subsistance et une identité culturelle », a dit le Secrétaire général. 

« Cependant, l’exploitation non durable des forêts nuit à ces communautés et contribue à la perte de biodiversité et au dérèglement du climat », a-t-il ajouté. 

Chaque année, l’agriculture non durable, le trafic de bois, le crime organisé et le commerce illégal d’espèces animales sauvages, coûtent au monde environ 4,7 millions d’hectares de forêts – une superficie plus grande que le Danemark. 

« Ce dernier augmente également le risque de maladies zoonotiques, telles que le virus Ebola et la Covid-19 », a déclaré M. Guterres. 

En cette Journée mondiale de la vie sauvage, le chef de l’ONU a invité les gouvernements, les entreprises et les populations du monde entier à intensifier leurs efforts pour conserver les forêts et les espèces forestières, et à soutenir et écouter les voix des communautés forestières.

Forêts et moyens d’existence : préserver la planète et ses habitants 

Cette année, le thème de la Journée mondiale de la vie sauvage, « Forêts et moyens d’existence : préserver la planète et ses habitants », souligne le rôle central des forêts, des espèces forestières et des services que procurent les écosystèmes dans le maintien des moyens de subsistance de centaines de millions de personnes dans le monde, notamment les communautés autochtones et locales.

La journée met ainsi en évidence la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable des Nations Unies, parmi lesquels la lutte contre la pauvreté, celle contre les changements climatiques, la conservation des océans et la préservation de la vie terrestre.

Cette journée mondiale cherche à promouvoir des pratiques de gestion des forêts et de la faune forestière qui tiennent compte à la fois du bien-être humain et de la conservation à long terme. Elle permet aussi de valoriser des pratiques traditionnelles qui contribuent à établir une relation plus durable avec ces systèmes naturels vitaux.

Les événements commémoratifs comprennent un festival du film et un concours mondial d’art pour la jeunesse, où de jeunes artistes mettent en lumière les multiples crises environnementales mondiales auxquelles sont confrontés les écosystèmes forestiers, la faune et les hommes qui y vivent, du changement climatique à la perte de biodiversité. 

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