De Louise Michel à Donatella Versace, le tissu noir en commun

Le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers, Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. En août 2019, Donatella Versace lors d’une interview déclare que le noir c’est la « démocratie, la protestation et la sensualité. »

Nous sommes « unique » disait Max Stirner

Maria Teresa Venezian, journaliste italienne, a produit un article sur Donatella Versace, de la maison de haute couture Versace. Dans une longue interview, Donatella précise pourquoi la couleur noire est un symbole. « Le noir est devenu le symbole d’une contestation sociale, un moyen de communiquer au monde la volonté de se démarquer de certaines situations qui ne sont plus acceptées. » … « Et aujourd’hui en pleine révolution, c’est dans un devenir continu qui ne s’est pas encore installé, c’est pourquoi des concepts tels que les tendances ont perdu leur signification. Notre société a fait de la diversité et de l’individualité ses piliers. Il nous a fait comprendre qu’être différent, ne pas vouloir être homologué, n’est pas une faiblesse, mais ce qui nous rend unique. »

Donatella Versace aurait-elle lu « L’Unique et sa propriété » de Max Stirner ? L’anarchisme individualiste est -il présent dans la haute couture ?

La couleur noire fut utilisé par louise Michel le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers, Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. En août 2019, Donatella Versace lors d’une interview déclare que le noir c’est la « démocratie, la protestation et la sensualité. »

Toujours dans interview avec Maria Teresa Venezian, Donatella dit : « C’est une société qui doit faire entendre sa voix, celle des jeunes qui manifestent parce que les gouvernements ne les écoutent pas, parce que nous revenons en arrière au lieu d’aller de l’avant, ils enlèvent des droits pour lesquels nous nous sommes battus depuis longtemps ».

Et de continuer plus loin à répondre à Venezian concernant le fait d’enfreindre les règles « … C’est seulement en enfreignant les règles et en dépassant les tabous que nous parvenus là où nous sommes aujourd’hui, ne l’oublions pas. Si nous avions tous accepté le statu quo, nous serions toujours au Moyen Âge … ».

Au moment où nous travaillons sur la compréhension de l’anarchisme moderne, tout cela mérite réflexion et méditation …