Bon courage au Qatar, Trump veut résoudre la crise dans le Golfe

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L’émir du Qatar est- il si désemparé qu’il confie le destin de son pays au président américain Trump ?

Les intérêts de Trump ne sont pas forcément ceux du Qatar

De la rencontre entre l’émir du Qatar avec le président américain, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, plusieurs médias mettent en avant, les propos de Donald Trump indiquant que la crise devrait rapidement se terminer dans le Golfe.

Le président américain déclare que ce conflit, entre voisins du Golfe, crée une faille face à l’Iran, au moment où Trump s’apprête à dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien. Il demande aux deux parties, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Egypte contre le Qatar,  de se rapprocher, afin de trouver un compromis acceptable pour vivre ensemble.

Or, les demandes des saoudiens et alliés sont telles que le Qatar ne peut pas toutes les accepter sans remettre en question sa souveraineté.  On imagine mal que les saoudiens renoncent à leurs revendications sans un geste significatif du Qatar. La demande de Trump à l’émir du Qatar,  de se rapprocher du bloc saoudien, en dit long sur la pensée profonde du président américain. Un président qui dans les premiers jours du conflit avait pris parti contre le Qatar en indiquant que ce pays continuait à financer le terrorisme et qu’il fallait l’arrêter, encourageant ainsi les boycotteurs du Qatar.

Les intérêts de Trump ne sont pas forcément ceux du Qatar, c’est bien là le problème. L’aventure de mettre fin à l’accord sur le nucléaire iranien n’est pas partagé par l’immensité des pays au monde. Comme d’habitude, Trump prend des initiatives en mettant ses alliés en difficulté.  Faut-il vraiment que l’émir du Qatar soit désemparé pour qu’il confie le destin de son pays au président américain Trump.

C’est bien la pire des décisions que l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani prend, au lieu de faire des propositions significatives et publiques pour se sortir d’une crise interminable. Il a perdu son temps dans son discours,  à l’assemblée générale de l’ONU, à parler du boycott de son pays, comme si le monde entier n’était pas informé, au lieu de porter des propositions concrètes. Chacun sait que plus le temps passe, plus les dommages occasionnés tant au niveau économique que social deviennent insurmontables.

Il fut un temps où il fallait résister, il est un temps où il faut négocier et l’émir du Qatar ne l’a pas encore compris. Il pense sauver son pays par des pirouettes, comme créer un site pour contester les propos de ses adversaires, ou affirmer partout que son pays n’a jamais était aussi bien portant, comme vient de le dire le ministre de l’économie  et des finances qatarien.

Il faut souhaite bon courage au Qatar car entre son émir qui est incapable d’apprécier la situation et Trump qui veut s’occuper de mettre fin à la crise, voilà un pays qui a besoin de beaucoup d’espérance pour imaginer son futur.