Ce matin, la situation dans le Golfe persique est des plus inquiétante, il suffirait d’une étincelle pour que le « tout » s’embrase, car ni le Qatar, ni l’Arabie saoudite ne sont capables d’élaborer une solution.
Une nouvelle chance manquée de résoudre la crise dans le Golfe
Qui a réellement la volonté de terminer le conflit entre l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte contre le Qatar ?
- Certainement pas, l’Arabie saoudite qui a mis une fin de non-recevoir à toute négociation à l’ONU, indiquant que la solution était à Doha et nulle part ailleurs.
- Certainement pas le Bahreïn qui envoie ses pécheurs dans les eaux territoriales du Qatar pour créer un incident.
- Certainement pas l’Egypte qui n’a pas dit un mot sur le conflit dans le Golfe lors de son intervention à la 72e session de l’ONU. Tout au plus, Al Sissi, le maréchal président a parlé de débusquer ceux qui financent le terrorisme sans toutefois citer le Qatar.
- Certainement pas les Emirats arabes unis qui seraient à l‘origine du piratage de QNA, l’agence officielle du Qatar et qui ont précipité une crise préparée d’avance. Un pays qui a accumulé tant de rancunes contre le Qatar.
- Certainement pas le Qatar qui depuis l’accord avec les USA sur la lutte contre le financement du terrorisme est resté figé sur les appréhensions des boycotteurs.
La solution viendra-telle de Trump, celui qui a donné le feu vert pour « punir le Qatar » ?
Apparemment ce n’est pas sa priorité, trop pris avec les dossiers de la Corée du Nord et de l’Iran. Pourtant Trump vient de comprendre, enfin, que la division des pays du Golfe conduit le Qatar et son allié la Turquie à se rapprocher de l’Iran.
Trump ferait bien de faire attention, car cette crise pourrait voir l’arrivée d’un de ses concurrents dans le Golfe, pour le leadership mondial, la Chine. Ce pays qui vient de s’installer à Djibouti, n’est plus très loin du Golfe persique et avec les propos tenus par Trump sur la destruction totale de la Corée du Nord, la Chine passe en ce moment pour un pays moins belliqueux et plus rassembleur que les USA.
Ce matin, 20 septembre 2017, la situation dans le Golfe persique est des plus inquiétante, il suffirait d’une étincelle pour que le « tout » s’embrase.