Les étranges rapports entre la Turquie et l’Iran

A la suite du sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI) à Istanbul, le président iranien Hassan Rohani a effectué une visite officielle en Turquie. Le président iranien Hassan Rohani arrivera-t-il à contenir le « fougueux président turc Recep Tayyip Erdogan », that is the question ?

 

Turquie et Iran des divergences religieuses mais des intérêts communs

Il est difficile de compter le nombre de fois où Recep Tayyip Erdogan, le président turc s’en ai pris à l’Iran. Chacun se souvient d’une de ces dernières « Si l’Iran ne soutenait pas Assad pour des raisons confessionnelles, aujourd’hui nous n’en serions peut-être pas à discuter d’un problème comme la Syrie.» Pourtant récemment le même Erdogan déclarait « La Turquie et l’Iran devraient être les pionniers en matière d’efforts déployés en vue de mettre un terme aux violences en Irak, en Syrie et dans la région»

Cette déclaration a été effectuée lors de la visite officielle en Turquie du président iranien, il y a quelques jours. A la suite du sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI) à Istanbul, Hassan Rohani est resté en Turquie pour rencontrer son homologue.

Les divergences religieuses entre les deux pays sont connues, l’un, l’iranien, se fait le champion du chiisme et l’autre le turc, celui du sunnisme sans tomber dans le wahhâbisme. Toutefois les deux pays ont un point commun non négligeable, ne pas tomber sous l’emprise saoudienne. Certes, entre l’Arabie saoudite et l’Iran la vision du futur parait violente et ne peut être comparée à celle qu’entretiennent les saoudiens et les turcs. Mais il ne faut pas oublier l’axe Ankara, Le Caire et Doha et les événements du Printemps arabe. Cette aventure politique, non terminée, aurait pu avoir raison du pouvoir des Al Saoud sur l’Arabie saoudite.

Les saoudiens ont tordu le cou, pour l’instant, au Printemps arabe et désarmé l’axe Ankara, Le Caire et Doha. Ils surveillent, comme le lait sur le feu, les Frères Musulmans qui ont été les acteurs majeurs de cet évènement politique qui parle d’Islam et de démocratie. Or, ni l’Iran, ni la Turquie n’ont de difficultés avec un Islam qui donne « une certaine parole politique » au peuple. Nul doute que la Turquie souhaite commercer avec l’Iran qui revient sur la scène internationale. Hassan Rohani le président iranien qui a l’habitude des « dossiers complexe » arrivera-t-il à contenir le « fougueux président turc Recep Tayyip Erdogan », that is the question ?

La relation entre les deux pays apparait en premier lieu « étrange », mais Rohani aimerait bien attirer dans son sillage l’imprévisible président turc. Un allié de la taille de la Turquie vaut son pesant d’or. Il est probable que dans un futur proche, si Hassan Rohani pense pouvoir sérieusement « appâter » Recep Tayyip Erdogan , il ne se généra pas d’essayer. La Turquie quant à elle pourrait bénéficier de contrats importants sur le marché iranien.

Au pire ce rapprochement échoue dans quelques temps, mais comme tout est bon pour inquiéter l’Arabie saoudite, il est fort possible quHassan Rohani utilise le pot de miel pour enjoliver ses propos.

Affaire à suivre …