Le Qatar part à la conquête du monde

Le Qatar ne manque pas d’ambition, il a pris en charge la présidence de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA) et il vise à court terme l’UNESCO. 

Le Qatar est trop petit pour les qatariens

Dans le cadre de la rétrospective 2016, le mois de mai 2016 fut marqué par l’annonce de la prise d’une première présidence internationale.

La superficie du Qatar est de 11 586 km², c’est l’équivalent d’un département français. On a vite fait de faire le tour de cette bande de sable coincée entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Il n’est pas étonnant que l’élite qatarienne rêve d’un espace plus grand pour montrer ses compétences. Leur choix se portât en premier lieu sur le Moyen Orient. L’émir Hamad et son bouillonnant premier ministre HBJ, avec une pointe d’agressivité, favorisèrent l’éclosion du « Printemps arabe » en le mettant en scène grâce à leur média Al Jazzera. Le message trop virtuel et pas appliqué au Qatar lui-même est retombé pour l’instant en désuétude, les dégâts occasionnés ont été payés cash.

L’émir Hamad céda la place à son fils Tamim et HBJ fut transformé en un brillant marchand international. Le jeune émir Tamim à l’ego démesuré s’est donne comme espace politique, le monde.

Celui-ci a fixé comme objectif à une de ses annexes gouvernementale de  truster les présidences des grands organismes mondiaux. Ainsi, on se posait la question où était passé le procureur général du Qatar, Ali bin Fetais Al Marri, il faisait simplement campagne pour être le président de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA), où il a été élu à l’unanimité. Cela ne manque pas de « piquant » quand on se rappelle que les adversaires du Qatar ne cessent d’évoquer des faits d’éventuelles corruptions en lien avec l’attribution de la Coupe du monde 2022, sans en apporter la preuve dans l’immédiat. Première présidence de taille mais déjà le Qatar vise plus haut, s’approprier la présidence de l’UNESCO.

Hamad bin Abdulaziz Al Kuwari le candidat du Qatar à l’UNESCO

Irina Bokova termine son mandat en tant que directrice de l’UNESCO en 2017. L’ancien ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine du Qatar Hamad bin Abdulaziz Al Kuwari connait l’UNESCO puisque il a été le représentant de son pays début des années 80. Ambassadeur dans plusieurs pays dont la France et les USA, il navigue à son aise dans les structures internationales. A 68 ans, c’est un sage qui pourrait parfaitement occuper le poste d’Irina Bokova. Mais la question se pose sérieusement de savoir si le monde entier et avant tout les grandes capitales, sont disposés à accepter que le Qatar occupe cette place stratégique au niveau culturel. En tous cas, le candidat qatarien Hamad bin Abdulaziz Al Kuwari en prenant exemple sur le travail effectué par Ali bin Fetais Al Marri pense bien remporter ce nouveau défi et depuis il traverse le monde avec un certain aplomb  pour faire campagne.