La filière luxe du Qatar fait fausse route

Si le Qatar s’intéresse aux entreprises qui travaillent le cuir en France ce n’est pas étonnant, certaines fabrications deviennent des métiers d’arts. L’approche du Qatar est perçue toutefois plus comme un prédateur maladroit qu’un véritable partenaire.

 

La filière luxe du Qatar passe par des investissements dans le cuir français

Il y a une bonne dizaine d’années quelques qatariens, sous l’impulsion de la première dame du Qatar de l’époque la Scheikha Moza, eurent l’idée de mettre en place une filière luxe. Si le Qatar s’intéresse aux entreprises qui travaillent le cuir en France ce n’est pas étonnant, certaines fabrications deviennent des métiers d’arts. Or, la tradition qatarienne a toujours été sensible à l’art sous toutes ses formes. Mais les années passent et l’approche du Qatar est perçue plus comme un prédateur maladroit qu’un véritable partenaire notamment en France. Le cas de « Le Tanneur » est parlant, croire que l’on peut intégrer cette entreprise de gamme moyenne dans une filière luxe, sans faire les investissements nécessaires, montre à quel points « les conseillers » de la Scheikha Moza la conduisent dans une impasse.

Au moment où le Qatar devrait déjà travailler sur la niche « du super luxe dans le cuir », il s’interroge pour savoir s’il va persister dans la filière luxe. Le projet global doit être revu, pour que le Qatar s’implique dans l’ensemble de la filière cuir, notamment dans le cuir de veau, chacun se souvient que la France est le premier producteur mondial de cette noble matière.

Trois chiffres à retenir pour le secteur du cuir français : plus de 8 000 entreprises, 70 000 emplois et un chiffre d’affaires total de 15 milliards d’euros. Et pour le Qatar ?

A suivre…