L’offre immobilière au Qatar source d’inflation des loyers

Barwa

Les besoins réels de la population et des entreprises ne sont pas pris en compte. La réponse à la crise de l’inflation des loyers ne passe pas forcément par un blocage des hausses de loyers mais plutôt par une modération et avant tout par une offre qualitative et ciblée de la construction des logements nouveaux.

Faut-il bloquer les loyers au Qatar ?

Encore une fois le manque d’adaptation de Vision 2030 sur la problématique de l’immobilier au Qatar génère des dégâts importants au niveau économique. L’inflation au Qatar est tirée en avant surtout par l’immobilier parce que l’offre actuelle n’est pas le reflet des besoins de la population et des entreprises mais participe à la création d’une bulle immobilière.

Le drame qui est vécu par le Qatar est le manque total de cohérence entre l’évolution de la population dans tous ses segments et la construction des nouveaux logements. Non seulement on prend du retard sur le nombre de logements à causes de délais insupportables mais en outre les logements ne tiennent pas compte d’une vision à court et à moyen terme des habitants qui résident réellement au Qatar.

L’enrichissement individuel ou par le moyens de sociétés immobilières par la spéculation  va saper les fondamentaux du Qatar et peut à terme occasionner des troubles politiques, non seulement via les expatriés mais aussi par les qataris qui ont de plus en plus de difficultés à se loger sans y laisser une grosse partie de leurs revenus. La récente distribution de terrains par l’Etat a soulevé de graves polémiques et met en question l’administration qatarie. Malgré une liberté d’expression extrêmement contrôlée, de plus en plus de voix font part d’un mécontentement croissant.

Le blocage des loyers ne règlera pas la problématique du manque de logement pour certains segments de la population. L’administration du Qatar a été récemment retoquée par le FMI par son manque de rigueur dans la  gestion de ses projets et notamment sur toute la partie immobilière. Elle doit se projeter et tenir compte d’une modification brutale de cette population au-delà des 5 prochaines années lorsque le plus gros des infrastructures seront terminées. L’élément Coupe du Monde 2022 ne pèsera qu’à la marge sur le moyen terme mais pose avant tout le problème de l’accueil massif et sur une courte période de centaines de milliers de supporters. Au-delà de cet évènement l’adaptation de l’immobilier hôtelier au développent du tourisme avec une spécificité familial doit être déjà prise en compte, là encore tout reste à bâtir.