La France a besoin de tritium pour ses armes nucléaires

Le ministre des Armées s’est rendu sur le site du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Civaux (Vienne, 86). Le ministre a expliqué la collaboration qui se met en place entre EDF, le CEA et la Défense consistant à installer un service d’irradiation de matériaux sur le site avant d’être acheminé vers le CEA.

Cette annonce n’est pas le fruit du hasard

Depuis quelques jours le président de la République, Emmanuel Macron,  informe les français d’une extension possible de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Plus que jamais nos armes nucléaires, armes de dissuasion, sont l’objet de toutes les attentions.

C’est le cas de la production du Tritium. Ainsi, le tritium : gaz difficile à produire, qui se désintègre et disparaît spontanément ; tout stock est réduit de moitié au bout de 12 ans, les trois quarts au bout de 25 ans, 99,5% au bout d’un siècle…

Le ministre des Armées s’est rendu sur le site du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Civaux (Vienne, 86), accueilli par la direction d’EDF sur site. Le ministre a tenu à réserver la primeur de ses propos aux salariés, aux organisations syndicales ainsi qu’aux élus du territoire et à la commission locale d’information.

Le ministre a expliqué la collaboration qui se met en place entre EDF et la Défense consistant à installer un service d’irradiation de matériaux sur le site. Il s’agit d’exploiter la puissance des deux réacteurs de Civaux pour, en marge d’une production d’électricité inchangée, irradier dans le cœur des réacteurs des matériaux particuliers contenant du lithium. Une fois irradiés, ces derniers seront transférés vers un site du CEA afin de produire du tritium, un gaz rare indispensable aux armes de la dissuasion.

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Annexe au communiqué de presse Déplacement du ministre des Armées à Civaux le 18 mars 2024

Un besoin de tritium pour la dissuasion