Neuvième journée de lutte syndicale et huitième nuit de révolte après le 49-3

L’irresponsabilité du tacticien Macron nous entraine inexorablement dans une guerre intérieure en France. La police devra faire un choix dramatique dans les heures et jours à venir.

Le 23 mars 2023 quand la nuit prend le dessus sur le jour

Désormais la boite de pandore est ouverte. Cette journée de lutte syndicale, au niveau interprofessionnel, arrive une semaine après le vote du 49-3 à l’assemblée nationale. Le gouvernement par 9 voix se maintien en place et la loi sur la réforme des retraites est considérée adoptée, en attendant la décision du conseil constitutionnel.

Hier, dans un discours lunaire et irresponsable, le président Macron a confirmé que si le conseil constitutionnel donnait son accord, la loi sur les retraites s’appliquerait dès le mois de septembre 2023, comme prévu. Les propos du président de la République françaises étaient totalement hors sol faisant comme si les luttes syndicales ne comptaient pas.

Or, depuis l’utilisation du 49-3 d’aucuns considèrent qu’il faut employer une méthode de lutte plus forte pouvant déboucher sur des violences urbaines.

Désormais la boite de pandore est ouverte. L’irresponsabilité du tacticien Macron nous entraine inexorablement dans une guerre intérieure en France. La police devra faire un choix dramatique dans les heures et jours à venir. On peut considérer que le 23 mars 2023 la nuit prend le dessus sur le jour.

Sur le terrain

22h00 : Gérald Darmanin indique que 172 personnes ont été interpellées dont 77 à Paris, pour des faits de pillages, de feux, ou encore de violences

21h00 : Importants dégâts à Toulouse en marge de la mobilisation et 33 personnes interpellées.

20h45 : Le porche de la mairie de Bordeaux a été incendié après la manifestation contre la réforme des retraites. Il est complètement brûlé. Le préfet est arrivé sur place.

20H30 : Énorme incendie dans les rues de la capitale où plusieurs manifestations non syndicales sont en cours.

20h15 : CNT 23 mars 2023 à Paris manif contre la réforme des retraites et son passage en force.

20h00 : Une 10e journée de mobilisation le 28 mars. Les syndicats annoncent une dixième journée de grèves et de manifestation, le 28 mars, et des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end, pour protester contre la réforme des retraites. «Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme», ont-ils affirmé.

19h00 : 3,5 millions de manifestants en France selon la CGT, 1,08 million selon le ministère de l’Intérieur. Quelque 3,5 millions de personnes ont manifesté en France jeudi contre la réforme des retraites, selon la CGT. C’est autant que le 7 mars, selon la centrale syndicale, et environ deux fois plus que la dernière journée de mobilisation du 15 mars. Un total de 1,089 million de manifestants dont 119 000 à Paris a été recensé par le ministère de l’Intérieur.

18h30 : Au lycée Louis-Le-Grand à Paris : «On veut montrer que même les enfants de banquiers ne sont pas d’accord». Pour la première fois depuis le début de la mobilisation, des élèves du prestigieux établissement parisien sont de la partie. Un blocus qui n’est pas du goût de leurs camarades de prépa scientifique, déterminés à étudier.

18h00 : Les pompiers acclamés par la foule à Paris après avoir rejoint le cortège de tête de la manifestation par les rues alentour.

17h30 : Dans une ambiance d’une rare tension, les manifestants tentent de progresser vers Opéra entre de nombreuses charges des FDO.

17h15 : Très grosses tensions dans le cortège de tête à Paris. Les manifestants chargent les forces de l’ordre.

17h00 : Situation très tendue dans le cortège de tête. Jets d’engins incendiaires et violente charge des forces de l’ordre. La manifestation parisienne est coupée en deux.

16h45 : Feu à l’extérieur et à l’intérieur de la cour du commissariat à Lorient. La sous préfecture subit le même sort.

Feux de poubelles devant le commissariat

16h30 : À Laval, on ne rentre pas chez soi après la manifestation contre la #ReformeDesRetraites. Direction les rond-points pour tenir des barrages filtrants.

16h15 : Toulon devant la mairie tenue par le Maire LR macroniste où des ouvriers électriciens ont déversé un tas de compteurs Linky.

16h00 : ALERTE : Une manifestante a eu un pouce arraché à Rouen.

15h45 : Cela fait plusieurs dizaines de minutes que le cortège est à l’arrêt place de la République. Les éléments radicaux, situés en tête de cortège, s’en prennent aux forces de l’ordre.

15h30 : Manifestation massive sur la Place de la Bastille à Paris. La manifestation est énorme puisque la tête de cortège à déjà dépassé la Place de la République.

15h15 : Loiret : 18 000 manifestants à Orléans, 3 000 à Montargis, 1 500 à Gien et 1 000 à Pithiviers. Pour FO, la Reforme Des Retraites, c’est toujours non !

15h00 : Françoise Degois, journaliste : La foule est immense partout en France . À Paris , il y a tellement de monde que les manifestants ont dû se scinder en plusieurs rues parallèles . Tous ceux qui ont disserté sur l’essoufflement du mouvement ont tout faux.

14h45 : A Metz, énorme manifestation… apparemment plus de monde que le 7 mars.

14h15 : Le président « se comporte comme un monarque en fin de règne, affaibli et isolé par tous les mauvais coups qu’il porte contre le peuple » : @Fabien_Roussel.

14h00 : La place de la Bastille, à Paris, se remplit à toute allure, la foule affluant à pied des rares stations de métro ouvertes.

13h45 : Strasbourg : Alors que le service d’ordre des syndicats délimite le début du cortège, les étudiant·es en scénographie des Arts déco se positionnent en tête de manif avec de grandes marionnettes confectionnées pour l’occasion. 

13h30 : A Rennes. La plus grosse manifestation du mouvement. Grosse détermination de la jeunesse, mais aussi des cheminots, CHU, éboueurs, postiers, etc. Toute manif a été gazée et nassée.

13h15 : Un piquet de grève pour les étudiant·es de l’école de journalisme de Lille.

13h00 : Des vols supprimés vendredi et samedi : En raison d’un nouveau dépôt de préavis de grève pour les journées de vendredi et samedi, la direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de supprime 30% des vols sur l’aéroport de Paris-Orly et 20% sur ceux de Marseille, Bordeaux et Lyon pour la journée de vendredi. Des réductions de vols ont également été demandées pour samedi : 15 à Orly, 20% à Marseille, Bordeaux et Lyon.

12h45 : La SNCF compte 25% de grévistes à midi, soit un cheminot sur quatre, selon une source syndicale citée par l’AFP.

12h30 : Aujourd’hui, les camions des gaziers et électriciens qui sont venus défendre Fos-sur-Mer, ils sont à Marseille.

12h15 : Ça chauffe fort à Nantes. Gros affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

12h00 : A Paris, des étudiants bloquent ASSAS pour la première fois de son existence.

11h45 : Grande manifestation à Marseille.

11h30 : Ça chauffe devant la sous-préfecture de Lorient.

11h15 : À Brest, un monde de fou au départ de la manifestation contre la retraite à 64 ans.

11h00 : Blocage du Terminal 1 à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris.

10h45 : Opération ville morte à Lille. Les forces de l’ordre utilisent du gaz lacrymogène sur le périphérique bloqué.

10h30 : « Cette réforme va être retirée. Les lycéens et les salariés en grève ne vont pas abandonner », déclare Manès Nadel, leader du syndicat La Voix lycéenne.

10h15 : Huit manifestations sont prévues ce jeudi en Pays de Savoie dans le cadre de la neuvième journée d’action contre la réforme des retraites, les deux principales étant à 14h à Annecy et Chambéry.

10h00 : Impressionnante barricade populaire ce matin à Marseille.

9h45 : Devant l’hôtel de ville de Dole, le population hurle sa colère contre Emmanuel Macron qui veut imposer 2 ans fermes à tous les travailleurs.

09h30 : À Poitiers, la Porte de Paris est le point de tous les ralliements ce jeudi 23 mars 2023 pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

09h15 : Et de 9 ! À Carcassonne et Narbonne, ce jeudi 23 mars, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 

09h00 : Blocage à Toulouse de la grande rue Saint-Michel.

08h45 : « Cibler la CFDT, c’est idiot ». Invité ce jeudi matin sur BFMTV-RMC, Laurent Berger a critiqué l’interview télévisée d’Emmanuel Macron.

8h30 : Le périphérique lillois est désormais bloqué par les manifestants, qui installent des barrières sur la route  : il est pour l’instant bloqué sur l’A25 dans le sens Lille vers Dunkerque.

08h15 : La CGT du sidérurgiste ArcelorMittal bloque l’entrée du site de Dunkerque depuis ce matin. Les grévistes font brûler quelques pneus au niveau du rond-point près des « grands bureaux », sur la commune de Grande-Synthe.

08h00 : À Boulogne, la mobilisation contre la réforme des retraites a commencé tôt sur la zone portuaire.

07h45 : Selon une nouvelle enquête mené par l’institut Elabe pour BFMTV, 61 % des Français ont le sentiment que les propos d’Emmanuel Macron lors de son interview au JT de 13 heures ce mercredi auront pour conséquence de provoquer plus de colère dans le pays. A contrario, 11 % des personnes interrogées ont estimé que les mots du chef de l’État lors de cette interview conduisent à l’apaisement (11 %).

07h30 : Depuis 6h ce jeudi matin, le dépôt de bus de la ville de Pantin, en Seine-Saint-Denis, est bloqué par plusieurs dizaines de manifestants. Parmi eux, plusieurs dizaines de délégués syndicaux de la CGT qui tentent également d’investir la route voisine. De son côté, la police est intervenue en mettant en place un cordon de sécurité afin de bloquer les manifestants dans leur progression.

07h15 : Blocage de la voie rapide à Chambéry.

07h00 : AUBERVILLIERS : les forces de l’ordre reculent devant la détermination des manifestant.e.s qui bloquent le garage de camions à bennes.

6h45 :  Les premiers blocages routiers ont été mis en place tôt ce matin dans plusieurs villes. C’est le cas dans différentes villes  de Bretagne, notamment à Brest, Rennes, Saint-Brieuc, Lorient ou encore Quimper. A Caen, 200 personnes sont dans le centre-ville tôt ce matin, et des barrages filtrants sont mis en place autour de la ville.

06h30 : Blocage du périphérique à Lyon.

06h00 : Blocage du passage a niveau à Lorient. Les voies de plusieurs gares bloqués à travers la France.

05h45 : Blocage du périphérique à Toulouse.

05h00 : Entre 600 000 et 800 000 manifestants, dont 40 000 à 70 000 à Paris, sont attendus par les autorités. Dans la capitale, le parcours de la manifestation ira de la place de la Bastille à Opéra, en passant, notamment par la place de la République.

04h00 : Toulouse. La jeunesse rentre dans la bataille : plus de 1000 personnes réunies en assemblée inter-facs. Des étudiants du Mirail, de Capitole, de Paul Sabatier, de Sciences Po, de l’Ensav et des Beaux-Arts sont présents.

03h00 : Hier, Réforme des retraites : à Saint-Denis, les grévistes de Paris-8 font un chèque de 5000 euros aux éboueurs de Paris.

02h00 : Hier, le site « violences policières » au travail : Signalement n°5715. Nombreux coups de matraque dans les jambes d’un manifestant avant de le mener au sol pour l’interpeller. Violence disproportionnée pour le seul objectif d’interpellation. (Rennes)

01h00 : Des agents et magistrats de la Cour des comptes et des chambres régionales des comptes annoncent dans un communiqué rejoindre le mouvement de grève contre la réforme des retraites.

00h30 : Interview d’Emmanuel Macron : @faureolivier dénonce « une interview hallucinante » d’un président « complètement hors-sol », « qui pousse les Français dans leurs extrémités », pointant du doigt « l’incompréhension [et le] divorce entre un président et son peuple« .

00h15 : « Le président de la République n’a pas très bien compris dans quelle situation on est, il a parlé pour ne rien dire », considère @mbompard. « La première étape c’est qu’il recule, tout simplement, et qu’il admette qu’il s’est trompé ».

00h00 : Hier : Rassemblement devant la Raffinerie de Normandie où le gouvernement vient d’ordonner des réquisitions. En solidarité, les salariés de l’usine pétrochimique d’en face ont voté l’arrêt des installations.

Dans de nombreuses villes des manifestations ont lieu contre la réforme des retraites et l’utilisation du 49-3. Paris, Lyon, Bordeaux, Rennes, Nancy…

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