Les syndicats gèrent le pourrissement de la grève à propos des retraites

Depuis le 5 décembre 2019 de nombreux travailleurs contestent la réforme sur la retraite proposée par Macron et le gouvernement. Le coût global de cette grève initiée le 5 décembre 2019 sera économiquement très important et politiquement désastreux pour Macron.

Retraite : 22 jours de grève et ce n’est pas fini !

Les grandes centrales syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires …ne sont pas tombées dans le piège tendu par Macron et Philippe à propos de la réforme sur la retraite par points. Après des manifestations interprofessionnelles du 5, 10 et 17 décembre 2019 et avant celle du 9 janvier 2020, des actions ponctuelles ou locales sont organisés en particulier par les cheminots, travailleurs de la RATP et des sympathisants d’autres professions, ceci afin d’entretenir la flamme revendicative et surtout passer le « creux » des fêtes de fin d’année.

Les syndicats « laissent les travailleurs s’exprimer comme ils l’entendent » même s’ils subissent quelques critiques. L’essentiel est de contredire la stratégie du président et le premier ministre qui jouent la carte du pourrissement.

Ainsi, ce 26 décembre, un cortège prend forme et s’apprête à démarrer de la gare de l’Est en direction de la gare de la Saint Lazare pour montrer à Macron qu’il n’y a pas de trêve.

Dans quelques jours le président Macron parlera et devra constater l’échec de son appel à la démobilisation. Il devra aussi constater qu’en plus du retrait de la réforme de la retraite par points, les travailleurs en grève le visent expressément car depuis son arrivée au pouvoir il détricote le droit social français acquis de haute lutte.

Jusqu’à la prochaine grève interprofessionnelle ces travailleurs vont rester mobilisé, alors que nous apprenons que certaines professions libérale dés le 3 janvier 2020 vont manifester leur mécontentement. Ainsi, le groupe SOS retraite, qui rassemble des syndicats de professions, dont les libérales (médecins, infirmiers, kinés, avocats) appellent à la grève dès le 3 janvier. 

Le coût global de cette grève initiée le 5 décembre 2019 sera économiquement très important et politiquement désastreux pour Macron. De nombreux citoyens qui ont voté pour lui s’abstiendront lors de la prochaine élection présidentielle dans le meilleur des cas ou en cas de deuxième tour avec Marine Le Pen ils feront carrément le choix de voter pour le Rassemblement National en pensant que « cela ne peut pas être pire que ce que nous avons vécu pendant le quinquennat de Macron. »

Parmi les manifestants on remarquait Olivier Besancenot qui appelle à élargir le mouvement dés la rentrée.