Impossible accord entre le Qatar et ses boycotteurs

Obama et Hamad en 2013

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité qui s’est tenue la semaine passée, Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, ministre des Affaires étrangères du Qatar a rappelé que son pays était ouvert au dialogue.

Le Qatar regrette que les pays qui le boycottent restent figés sur leurs positions

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte dénonçaient l’attitude du Qatar, car celui-ci ne respectait pas les accords signés depuis le départ de l’ancien émir du Qatar Hamad bin Khaliha al Thani et son premier ministre HBJ.

Une énorme crise à la suite des Printemps arabes et l’ingérence du Qatar dans les affaires de ses voisins. Ceci avait précité, à la demande des américains et en particulier du président Obama, le départ de l’émir Hamad qui avait laissé sa place à son fils Tamim bin Hamad al Thani.

Devant le comportement des autorités qatariennes, le 5 juin 2017, après des années de patience, les boycotteurs du Qatar commençaient un conflit avec ce pays qui dure encore.

Or, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité qui s’est tenue la semaine passée, Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, ministre des Affaires étrangères du Qatar a rappelé que son pays était ouvert au dialogue. Il indiquait aussi que le quartet n’avait pas répondu à ses sollicitations ni à celles des américains pour tenter de trouver une solution.

Notons au passage que le Président Trump est, avec les saoudiens et émiratis, à l’initiative de cette crise même si plus tard, il modifiât sont point de vue.

De nombreux ambassadeurs de toutes sortes et de tous pays ont essayé de rapprocher les positions entre le Qatar, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, or cela ne fut pas possible depuis juin 2017.

La problématique est pourtant simple, les 4 pays qui boycottent le Qatar n’accordent plus leur confiance à des autorités qatariennes qui ne respectent pas leur signature, voire même ont permis à la Turquie, en catimini, d’installer une armée aux alentours de Doha.

Un véritable dilemme car la confiance ne s’acquière qu’avec le temps et des preuves de bonne volonté. Le Qatar n’a répondu à aucune des revendications de ces pays qui ne croient plus en lui. Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, ministre des Affaires étrangères du Qatar doit en premier lieu faire un pas envers ses adversaires, sans remettre en question la souveraineté de son pays, pour que la situation ait une chance de se débloquer.