Une partie des jeunes qataris a envie de s’investir dans le secteur privé, mais l’essentiel de la jeunesse se réfugie dans les emplois publics incapables de se projeter vers le futur.
Le manque de confiance des autorités qatariennes dans sa jeunesse
La crise qui frappe le Qatar depuis 243 jours produit d’immenses dégâts sur la jeunesse de ce pays. L’appel lancé par l’émir Tamim bin Hamad al Thani en 2016 n’a pas été entendu par la jeunesse qatarienne. L’émir avait dit pour l’ouverture de la 45e session de l’Advisor Council “… when I see billboards on the streets that read: « Qatar deserves the best », I say it would be more correct to read: « Qatar deserves the best from its citizens”
Or, si une partie des jeunes qataris a envie de s’investir dans le secteur privé, l’essentiel de la jeunesse se réfugie dans les emplois publics incapables de se projeter vers le futur.
A l’exemple de la formation de HEC Paris-Doha intitulée «Marketing via les médias sociaux» prévue pour les 11 et 12 février 2018. Un programme nécessaire, mais qui se heurte à la surveillance accrue des réseaux sociaux du Qatar par les autorités du pays qui ne considèrent pas cette jeunesse à sa juste valeur et surtout ne lui font pas confiance.
Une jeunesse qui lorsqu’elle essaie de se projeter, se heurte immédiatement a un état de guerre larvée qui règne depuis fin 2014 et qui ne cesse de croitre. Le petit commando qui gère le pays, au lieu de faire prospérer le Qatar intérieur et sa population, s’égare dans des choix internationaux qui favorisent le conflit permanent. L’alignement sur les dérives turques marque l’actualité de ces derniers jours.
Aux nombreux soucis de santé qui frappent cette jeunesse qatarie, vient s’ajouter un état de guerre permanent, alimenté par des contrats militaires à coups de milliards de dollars, détournés de l’activité économique du pays. Des armes lourdes et puissantes qui seront confiées principalement à des mercenaires.
L’émir du Qatar souhaiterait transformer les jeunes de son pays en moines guerriers alors que cette jeunesse aspire à s’insérer dans une mondialisation sereine. La manipulation en cours conduisant à un élan d’hyper nationalisme se terminera bientôt. La rupture entre la jeunesse en premier lieu et puis le reste de la population va se produire tôt ou tard et le commando qui dirige devra rendre des comptes.