Si dans les coulisses le Koweït et les US continuent à renforcer le petit fil qui relie l’ensemble des belligérants de la crise initiée le 5 juin 2017, rien ne permet de croire qu’une fin est proche et que le Qatar puisse utiliser son économie au maximum.
Au 71e jour du boycott contre le Qatar aucune solution en vue
La pression sur les banques du Qatar augmente comme pour l’ensemble de l’économie. Les investisseurs étrangers, sans paniquer, retirent leurs « billes » car ce manque de visibilité ne permet pas d’imaginer un futur. Chacun sait que l’économie du Qatar depuis plusieurs années ne produit pas comme jadis une croissance à deux chiffres. Elle pourrait pour 2017 s’établir à 2,5 %. La crise initiée depuis le 5 juin 2017 par l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et l’Egypte contre le Qatar, vient s’ajouter à ce ralentissement et à un endettement grandissant.
Pour faire face à cette crise, sans fin, les banques qatariennes vont rééquilibrer leurs risques en travaillant désormais plus à l’extérieur du Qatar. Que l’on se comprenne bien, elles ne vont pas quitter le navire, elles vont répartir les produits et charges autrement afin de ne pas sombrer. Comme pour les agences de notations, les banques savent que l’économie qatarienne peut faire plus et mieux.
Si dans les coulisses le Koweït et les US continuent à renforcer le petit fil qui relie l’ensemble des belligérants de la crise initiée le 5 juin 2017, rien ne permet de croire qu’une fin est proche et que le Qatar puisse utiliser son économie au maximum. Il faut s’attendre à une baisse de la notation globale du Qatar, car les acteurs économiques ne tiennent pas compte des « coups de communications », mais de la triste réalité.
Les « boycotteurs » n’ont rien d’autre à faire qu’à attendre une asphyxie lente mais inexorable du Qatar, car ce pays est incapable de prendre les dispositions nécessaires pour rassurer les boycotteurs, sans mettre en cause sa souveraineté. Le Qatar est capable de grandes choses, mais se noie souvent dans un verre d’eau pour des actes plus simples. Les dirigeants du Qatar perdent de plus en plus « leur bon sens bédouin où chaque élément fait partie du tout» et leur permettait jadis d’affronter les pires situations.