Doha Paris, Neymar Marongiu, 14 août 2017

Observateur du Qatar depuis avril 2013 je m’interroge de plus en plus sur la conduite de ce pays, ses dirigeants perdent « leur bon sens bédouin ».

Doha est capable de la pire « bêtise »

L’arrivée de Neymar au Paris Saint Germain est une belle réussite pour les dirigeants qatariens. Doha a fait le nécessaire pour rehausser le niveau de leur club phare. Ils ont largement ouvert leur porte-monnaie au moment où pourtant l’argent de se fait plus rare au Qatar. La prise de risque était inévitable afin de restaurer les insuffisances et  l’image du Président du club et surtout pour montrer politiquement  qu’il fallait toujours compter sur Doha du moins dans le Sport.

Ce qui est beaucoup plus étonnant et la prise de risque concernant Jean Pierre Marongiu, ce prisonnier français depuis 2013 qui expie une peine alors que son procès fut une vaste mascarade à la qatarienne. Marongiu devient l’exemple de la « bêtise » poussée à l’extrême dont Doha est capable. Ce français a été « cassé » par un règlement de compte à base politique, par quelques cadres de la communauté française à Doha, sous l’œil bienveillant de l’ambassade de France au Qatar qui n’arrivait plus à maîtriser ce citoyen qui prenait de l’ampleur dans ce pays. La justice qatarienne et notamment son Procureur Général sont incapables d’expliquer pourquoi cette homme est encore en prison.

Plusieurs milliers de français tous les jours en parlant du Qatar font référence à cette affaire « Marongiu », qui donne de la justice qatarienne la pire des images. Qui peut croire que Doha est capable de débourser des centaines de millions voire des milliards depuis le début de l’aventure PSG et ne pas expulser ce père de famille français pris dans un traquenard, pour quelques chèques sans provisions au montant ridicule par rapport à ces sommes ?

Observateur du Qatar depuis avril 2013 je m’interroge de plus en plus sur la conduite de ce pays. Ses dirigeants prennent des décisions hors du commun assez souvent, mais parfois sont incapables de mesurer les dégâts immenses d’une affaire comme celle de Marongiu sur toute une population.

Les dirigeants du Qatar perdent de plus en plus « leur bon sens bédouin où chaque élément fait partie du tout» et leur permettait d’affronter les pires situations. Ils se transforment peu à peu en simples serviteurs d’un capitalisme qui a tué Dieu depuis longtemps et où l’être humain n’est plus qu’une ressource ordinaire.

L’avenir du Qatar, au-delà des apparences me semble bien compromis moralement.