Trop souvent les médias mélangent les affaires privées de particuliers qataris avec l’état du Qatar lui-même, un jeu qui pourrait se retourner contre ce pays, si un de ces particuliers faisait mauvaise fortune.
Les investissements d’un particulier qatari n’engagent pas l’état du Qatar
Lors de l’entrée de capitaux qatariens au sein de la Deutsche Bank, en 2014, la question s’était posée de savoir qui véritablement montait au capital de ce célèbre établissement bancaire allemand. Un article du média Forbes, à l’époque avait attiré l’attention. Il concluait ainsi « En fin de compte, disent les initiés, c’est encore la même poignée de personnes qui prennent les décisions sur les gros investissements, et le véhicule qui est utilisé pour un achat ou un autre n’est pas toujours la clé. »
Il faut dire qu’avant l’arrivée de l’émir Tamim, un certain brouillard régnait encore, c’est pour cela aussi que l’émir avait voulu mettre fin à certaines pratiques. Dans le passé, le président du fonds souverain du Qatar était aussi premier ministre de ce pays. Il pouvait se produire que sur une même affaire, cet homme aux deux casquettes, agisse simultanément, au titre de l’état du Qatar et à titre privé.
Lors de l’acquisition, par PRECISION CAPITAL, une société privée qatari installée au Luxembourg, de deux banques luxembourgeoises, une explication fut nécessaire pour préciser que ce n’était pas l’état du Qatar qui investissait. « Precision Capital n’est pas un fonds souverain qui représente les intérêts du gouvernement qatari mais une société privée installée à Luxembourg et réglementée par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) et la Banque centrale européenne. Il est la propriété privée d’une grande famille du Qatar. Les actionnaires finaux de Precision Capital incluent un nombre limité de membres de cette famille qui ont investi dans KBL epb et BIL en tant qu’investisseurs privés. En conséquence, il n’y a aucun lien entre Precision Capital/ KBL epb/Puilaetco Dewaay et le gouvernement du Qatar. »
Trop souvent les médias mélangent les affaires privées de particuliers qataris avec l’état du Qatar lui-même, un jeu qui pourrait se retourner contre ce pays, si un de ces particuliers faisait mauvaise fortune. Il faut dire que la transparence est loin d’être à l’ordre du jour lors de ces opérations financières. Ce qui à notre époque et en Europe dans ce cas, apparaît assez incroyable.
L’état du Qatar devrait pousser à la transparence afin que les intérêts privés, fussent-ils des membres de la famille royale, ne soient pas confondus avec l’état du Qatar, car cette confusion peut être préjudiciable aux intérêts du Qatar.