Le tourisme au Qatar marque un palier et les emplois de tous les secteurs subissent une restructuration drastique, ce qui engendre une augmentation des disponibilités des chambres d’hôtels, des logements et des locaux commerciaux.
Une planification difficile à maîtriser
Tous les 5 ans le Qatar rectifie son projet de planification global appelé Vision 2030, nous rentrons dans le plan 2017 – 2022. Or l’impact de l’actualité peut créer des désordres économiques difficiles à prévoir. C’est le cas de la chute brutale des prix des hydrocarbures qui ont généré une crise économique au Qatar. D’autres éléments perturbent aussi cette vision à moyen terme comme la restructuration nécessaire de la plus part des secteurs économiques.
Ceci entraine une stabilisation de la population du Qatar après le pic à fin novembre 2016. Sur les deux derniers mois on constate une légère baisse. Si en solde il y a une baisse 39 849 résidents en décembre 2016 et une baisse de 21 272 en janvier, ceci ne veut pas dire qu’il n’y a plus de rentrées d’expatriés au Qatar. Les flux migratoires sont favorables aux ouvriers ce qui a une conséquence directe sur le nombre de logements de bonne qualité disponibles. Plus embêtant, comme l’explique Doha News, des nouveaux logements seront disponibles car les travaux s’achèvent. Souvent ces milliers de mètres carrés supplémentaires ont été décidés il y a au moins 5 ans, moment où les dirigeants du pays prévoyaient une augmentation plus importante de la population et ils étaient loin d’imaginer une crise économique aussi brutale.
Des intérêts contradictoires compliquent la situation
Le secteur de l’hôtellerie lui est à la peine, car il doit augmenter son offre pour être prêt pour la Coupe 2022, alors que le tourisme en 2016 stagne. Ce qui entraîne un taux d’occupation de l’ordre de 61 % en moyenne, en baisse par rapport aux années précédentes. Là encore, de nombreux hôtels sont en construction et vont augmenter le parc de chambres disponibles fragilisant le secteur immobilier hôtelier.
Enfin, les locaux commerciaux subissent le même sort que les logements et le secteur hôtelier, l’offre étant plus importante que la demande réelle. Il faut dire que le secteur privé notamment des PME, n’arrive pas à décoller. Il est dépendant de l’engagement des étrangers, car le qatarien dans sa très grande majorité préfère travailler dans la fonction publique. En outre, malgré des évolutions législatives, il est toujours laborieux pour un expatrié de faire affaires au Qatar et il demeure un risque important de se faire déposséder de son bien par un sponsor indélicat.
Les autorités qatariennes ont du mal à trouver le bon équilibre car comme on le voit pour le tourisme, il y a nécessité d’augmenter l’offre pour un événement ponctuel, la Coupe du monde 2022 de football. En matière de logement pour les particuliers, les locataires ou les acheteurs de maisons ou d’appartement bénéficient d’une baisse des prix qui si elle venait à continuer pourrait mettre en difficulté les vendeurs ou les loueurs.