Les baqalas donnent vie à Doha

Les stratèges du Qatar ont de temps en temps une lueur de bon sens, comme il y a quelques jours, lorsqu’ils ont autorisé la continuation des petites épiceries de quartiers.

 

Doha doit demeurer une ville du Golfe arabe

Une expérience est tentée dans certains quartiers afin de maintenir les petits commerces locaux, augmenter la possibilité de constructions en hauteur, permettre l’aménagement dans des locaux professionnels d’une zone à vivre. Ces petites épiceries de quartiers au nombre de 8 000 au moins garantissent un emploi à plus de 12 000 commerçants et salariés. C’est une réponse à un réel besoin de la population aussi bien au niveau des horaires que des livraisons à domicile. Et cela permet aux divorcées et veuves qataries souvent de trouver en gérant ces petits magasins une source de revenus non négligeables. La continuation des baqalas permet aussi de ne pas faire totalement disparaître la classe moyenne des qatariens de souche.

Depuis des années ces petits commerces sont menacés par la « bêtise » des stratèges du Qatar, souvent des étrangers au pays.  En 2013 l’émir Tamim avait autorisé la poursuite de leur activité pour trois ans. Une nouvelle période de poursuite d’activité vient d’être annoncée, ce qui nous fait dire que les stratèges du Qatar ont de temps en temps une lueur de bon sens.

A force de vouloir concentrer et aseptiser la ville de Doha, alors que déjà elle n’a pas d’âme, ces « urbanistes à la gomme » finiront par transformer la capitale du Qatar à une grande ville sans couleur et sans saveur. Sans doute les touristes diront alors mais où sommes-nous dans un pays du Golfe ou dans un quelconque état américain ?