Le Koweït se met en difficulté

Lorsque un train est lancé à grand vitesse il faut un certain temps pour qu’il s’arrête, il en va ainsi des dépenses du Koweït, un état qui continue à creuser son déficit budgétaire.

 

Les dirigeants du pays sont incompris par la population

La baisse des prix des hydrocarbures continuent de faire des victimes économiques. C’est au tour du Koweït d’être pointé du doigt par le FMI, car ce pays du Golfe a certes fait des réformes mais pas suffisamment pour rééquilibrer son budget.

Si pour l’instant, le Koweït tape dans la caisse de son fonds souverain et s’endette, cela ne pourra pas durer éternellement. D’une manière générale, ce pays comme les autres états du Golfe doit rééquilibrer ses ressources entre les hydrocarbures et les autres secteurs afin d’être moins dépendant. Il se heurte comme le Qatar a un manque de mobilisation de la population qui n’a pas assez pris conscience de la gravité de la situation financière du pays. Cette population doit investir le secteur privé afin de générer les ressources nécessaires pour de nouveaux revenus. En attendant l’état Koweitien doit réduire ses dépenses tant internes qu’externe pour que le déficit soit nettement moins important. La population habituée à vivre dans une économie sous perfusion doit comprendre que tant que les prix du pétrole ne repartent pas à la hausse, le Koweït se met en difficulté.

Certains économistes pensent que finalement cette situation peut être une chance pour le pays, car il peut envisager des solutions plus radicales et plus rapidement. Les dirigeants du pays doit prendre le temps d’expliquer non pas en utilisant la communication classique mais en se servant des tribus qui couvrent le pays. La crainte qui nous remonte et qui se fait jour dans les autres pays du Golfe, c’est que les classes moyennes et en dessous paient le prix fort. Ceci peut conduire à terme à une explosion sociale dont personne ne peut imaginer le résultat final.