Autocensure le pire ennemi de la liberté de la presse au Qatar

L’attitude d’un journaliste qatarien d’Al Sharq montre une des limites de la liberté de la presse, l’autocensure. On est bien loin des débats courageux de Doha News qui peuvent bousculer plus d’un citoyen qatari.

 

Le journalisme au Qatar laisse perplexe

Comment faut-il comprendre l’attitude d’un journaliste qatari du media Al Sharp qui démissionne parce qu’il aurait contrarié quelques saoudiens. Voilà une histoire pas très claire comme il en arrive dans le Golfe.

Jaber Al-Harmi journaliste qatarien d’Al Sharq écrit un message sur la situation salariale au Qatar : “While some countries have decreased their citizens’ salaries, Qatar announces that salaries for its citizens are going up. This is by the grace of God and because we are blessed with a wise leadership that puts the country’s resources at the service of its citizens and for their benefit.”

Un point de vue que l’on peut ne pas partager et même critiquer. Jaber Al-Harmi journaliste depuis 26 ans n’a pas supporté la pression venue de l’Arabie saoudite qui vient de serrer les boulons sur la politique salariale. Sa démission est un très mauvais signal pour les jeunes journalistes qatariens. On est bien loin des débats courageux de Doha News qui peuvent bousculer plus d’un citoyen qatari. On est bien loin aussi de la formule célèbre, de l’ancien ministre des affaires étrangères du Qatar aujourd’hui ministre de la défense : «Un citoyen du Qatar vaut à lui seul tout un pays et le peuple du Qatar vaut la totalité d’une nation. Voilà ce que nous enseignons à nos enfants. »

Le Qatar est-il maître chez lui, ce n’est pas certain ? Le courage et le patriotisme dont parle Jaber Al-Harmi aurait voulu qu’il résiste, l’autocensure demeure le pire ennemi de la liberté de la presse au Qatar et dans le Golfe. Jaber Al-Harmi ferait bien de revenir sur sa démission en tant que journaliste il a le droit d’exprimer une opinion.