PSG un avenir toujours aussi incertain

Un récent article d’un « spécialiste »  du Qatar sur les investissements liés au PSG ne rassure personne, sauf les naïfs habituels et les serviteurs zélés de ce pays. Première publication le 5 octobre 2016, toujours d’actualité

Un article qui ne lève pas les doutes

A la fin du Mercato d’été 2016, nous sommes quelques-uns, à nous être interrogés sur la stratégie du Qatar, via QSI, concernant son club français le PSG. Alors que le Qatar aspire à être le leader européen, les achats de « joueurs » n’ont pas suivi et l’embauche d’un entraineur « moyen » et « caractériel » nous a surpris. D’où une interrogation légitime sur l’engagement à venir, de QSI l’actionnaire du club parisien.

Chacun se souvient d’une brillante étude sur les relations France – Qatar par Iris (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Cet organisme s’exprime souvent par la voix de Pascal Boniface très connus dans les medias et grand amateur de football. Mais cette fois-ci c’est Carole Gomez qui a pris la plume. Un CV de haute volée avec une spécialité certaine en matière de sport…

Un article sur le Qatar à la « sauce chinoise » qui mélange savamment faits et opinions. C’est ainsi qu’il faut bien reconnaître que les investissements sportifs ont offert au Qatar l’accès aux medias du monde entier. Pour autant le public retient encore aujourd’hui surtout « la maltraitance des travailleurs sur le sol qatarien ». De même pour le lien Qatar – PSG – Paris, en dehors des supporters et quelques experts, ne rêvons pas, si on interrogeait les français globalement et les touristes en particuliers, le lien entre le Qatar et Paris est quasiment inexistant.

Et que dire du caractère économique de l’opération « PSG ». Pour l’instant le Qatar ne fait que combler les déficits du club. A moins que cette année 2016, ne soit le début d’une reprise en mains des finances dont l’objectif est de dégager des « excédents », afin de baisser la part de Qatar Tourism Authority et de remonter les premiers bénéfices. Une fois la notoriété acquise on revient au fondamentaux, le club doit avoir des résultats tant sportifs que financiers.

La phrase qui m’a le plus surpris est celle-ci « Le Qatar a entrepris de profondes réformes dans son pays ce qui implique une stratégie de long terme menée par le pays dans le secteur sportif. Il y a une réelle volonté du Qatar de placer le sport au cœur des préoccupations nationales, notamment pour des raisons de santé publique »

Si le Qatar a entrepris des réformes, pour l’instant elles sont quasiment insignifiantes sur les données fondamentales d’un pays. On pourrait même assister à un retour en arrière comme ce fut le cas pour les élections législatives. Malgré les apparences, soutenues par une importante communication, le Qatar « brasse » beaucoup de vent mais n’arrive pas à atterrir à notre époque. Tant dans la justice, la protection économique des investisseurs au Qatar, la transparence démocratique, les droits de la femme, les droits de l’homme… le Qatar a des marges de progrès considérables.

Finalement l’auteur de l’article en conclusion se montre prudent sur le «futur » des investissements sportifs » en disant « Les investissements dans le secteur sportif peuvent s’avérer très payants mais ils sont également à risque, en raison notamment de la part d’incertitude dans les résultats. »