Qatar et DOMAINE DE SAIL LES BAINS épisode 2, le contexte

En ce premier semestre 2010 le prix du baril de pétrole est à la hausse et la croissance au Qatar dépassera les 16 %, l’argent coule à flots au moment où s’effectue l’achat du Domaine de Sail les Bains par la société qatarienne SAQR. On parle de la mise en place d’une filière luxe qatarienne, l’idée est avancée par la première dame du Qatar.

 

L’achat du Domaine de Sail les Bains s’effectue dans un contexte favorable

En août 2010, lorsque la société SAQR Qatar SA achète au prix fort, l’ensemble du Domaine de Sail les Bains à la société P2C investissements, le contexte semble favorable. L’actionnaire qatarien vit dans un pays où l’argent coule à flots, le prix du baril de pétrole est à la hausse et la croissance au Qatar dépassera les 16 %. Surtout, son projet devrait être opérationnel début 2013, après avoir résolu les problèmes de mises aux normes des 6 sources et la mise en place d’une chaine d’embouteillage dernier cri.

Si tout se déroule convenablement la filière luxe dont parle beaucoup Scheikha Moza, la deuxième femme de l’émir Hamad, dirigeant du Qatar, aura décollé courant 2013 et devrait lui permettre des débouchés conséquents. Le projet de SAQR Qatar SA « exploiter le domaine et l’usine pour cibler un marché très haut de gamme : les palaces, les tables étoilées et les propriétaires de yachts et jets privés… et plus tard mettre en valeur le domaine pour en faire une station thermale pour sportifs et autres » semble solide et ambitieux même s’il repose sur quelques inconnues. L’une d’entre elles est la capacité de l’équipe dirigeante de SAQR à faire avancer les dossiers de mise aux normes et d’une chaine de production.

Il est vrai que si un autre choix avait été élaboré comme vendre les eaux de Sail les Bains d’une manière traditionnelle, il aurait fallu envisager d’autres structures. Comme le répètera plus tard Jacques Tréherne, président du Syndicat des eaux de source dans le média Les Echos, « En dessous de 100 millions de bouteilles par an une source n’est pas rentable car il faut amortir l’investissement dans le matériel d’embouteillage, 3 à 4 millions d’euros, encaisser l’augmentation de la matière première servant à fabriquer les bouteilles alors que le prix de vente est stable ».

Le contexte favorable ne suffit pas, il faut aussi bousculer le déroulé du projet, mais cela est une autre histoire dont parlera le prochain épisode.