Nous vivons un moment dangereux pour la démocratie en France

Vouloir empêcher l’expression libre, conduit tout droit à la violence et au fascisme. Jamais un gouvernement n’a eu autant de pouvoirs depuis au moins quarante ans, mais jamais l’ordre républicain n’a eu à faire face à autant d’évènements simultanément, terrorisme, révolte sociale et manifestations sportives comme l’Euro 2016. Ne sachant plus où donner de la tête, le gouvernement commence à perdre pied. Garant de l’autorité publique et de l’ordre républicain, il est en voie de passer de l’autorité à l’autoritarisme. Lorsqu’on entend des politiques de droites pousser à la roue, l’avenir semble bien sombre.

La France peut basculer dans la violence

Le gouvernement français est pris dans un tourbillon d’évènements dramatiques dont il n’arrive plus à s’extraire. Garant de l’autorité publique et de l’ordre républicain, il est en voie de passer de l’autorité à l’autoritarisme, nourrissant ces forces obscures qui veulent déstabiliser notre société. Lorsqu’on entend des politiques de droite, comme Raffarin sur LCI ce dimanche 19 juin 2016,  pousser à la roue, l’avenir semble bien sombre. Piégé par une « loi sur le travail » conduite à la hussarde. Piégé par un calendrier qui réunit de nombreux événements sportifs sur une courte période. Piégé par un terrorisme qui s’en prend directement aux français dans leur vie quotidienne, comme le lâche assassinat de Magnanville. Ne sachant plus où donner de la tête, le gouvernement commence à perdre pied. Au lieu de rassembler les français, il les divise et menace désormais de supprimer l’expression publique syndicale. Chacun connait la suite, vouloir empêcher l’expression libre conduit tout droit à la violence et au fascisme. A partir d’évènements dont il n’a su ou n’a pas voulu assurer la maîtrise, il fait porter aux autres la responsabilité qui lui incombe.

En premier lieu à Marseille ou des actes de violence ont pu se produire par des groupes de « vautours » qui accompagnent les spectateurs et supporters des équipes de l’Euro 2016. Les lieux à sauvegarder étaient trop nombreux pour les effectifs de police mis sur le terrain.

Et en deuxième lieu, à Paris où un millier de « casseurs », ont commis aussi des violences, d’autres « vautours » qui désormais accompagnent les manifestations syndicales. Là encore, les effectifs des forces de l’ordre insuffisants puisque en même temps mobilisées sur d’autres événements, terrorisme et Euro, ont laissé faire un certain temps avant de réprimer ces casseurs qui n’ont rien à voir avec la lutte syndicale. Evidemment la presse a focalisé sur un évènement dramatique, la casse de la façade de l’Hôpital Necker par deux individus. Qui étaient-ils ? Et pourquoi les forces de l’ordre n’ont pas protégé ce lieu symbolique ? Et que dire des propos « stupides » de l’ancien président de la République qui demande qu’une action judicaire soit intentée contre la CGT, responsable selon lui de ne pas assurer la sécurité de la manifestation. Ah ! Bon c’est aux syndicats de remplacer la police maintenant ?

Chacun comprendra que le gouvernement prend un chemin sans issue qui conduit à la division des français et aux développement d’autres expressions que la manifestation pacifique des syndicats. L’histoire française a déjà connu ces situations qui se sont chaque fois terminées dramatiquement. Lorsque dans quelques temps les historiens analyseront ce moment de l’histoire française, ils seront surpris de voir à quel point les dirigeants du pays et l’opposition n’ont pas vu arriver les dramatiques évènements qui se produisirent. Isolés et autistes, les politiques au pouvoir et dans l’opposition font le lit des populistes qui n’ont qu’à ouvrir les bras pour recueillir tous ces français qui perçoivent que nous vivons un moment dangereux pour le pays.

Mis à jour le 19 juin 2016