Le PDG de Qatar Airways tape tous azimuts pour justifier ses incompétences ?

Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, nous a habitué à des esclandres, indignes d’un grand groupe international, non représentatives de l’état du Qatar. L’annulation de commandes d’Airbus A320neo est un non-évènement qui montre le manque de sang-froid de ce dirigeant. Arrivera-t-il à jeter un froid diplomatique entre la France et le Qatar ?

 

Le PDG de Qatar Airways prisonnier de ses excès de langage

Lorsqu’on suit de près les grandes entreprises qatariennes on remarque avec satisfaction leurs performances et la bienséance des déclarations publiques de leurs dirigeants. Des progrès restent à faire au niveau social. Le bénéfice net combiné des 42 sociétés cotées à la bourse du Qatar est de 43.9 milliard de QR (12.06 milliards de dollars) au 31 décembre 2015. Un apport important dans un secteur privé qui se développe dans ce pays encore trop soumis aux revenus issus des hydrocarbures. Ces résultats font preuve de l’efficacité des dirigeants qui gagnent en estime au niveau international. Toutefois une exception vient rompre cette harmonie, la société Qatar Airways, plus précisément son dirigeant Akbar Al Baker.

De déclaration en invectives, tantôt sur les syndicats tantôt sur des sociétés, il ne se passe pas un mois sans que dans la presse on parle de ces éclats. Récemment à Atlanta il a agacé les dirigeants de Delta Air Lines relançant une guerre de tranchée des transporteurs aériens américains contre les compagnies du Golfe. Pour le vol inaugural de l’A380 sur Atlanta-Hartsfield Jackson Airport, comme par hasard toutes les portes de débarquement étaient occupées et les passagers ont dû emprunter une navette pour rejoindre l’aéroport.

Pire, son comportement envers le constructeur européen Airbus prend des proportions jamais atteintes. La dernière en date est un non-évènement car attendu par tous, l’annulation de commandes d’Airbus A320neo. Partant de problèmes réels qui entrainent des retards notamment par un choix de moteurs Pratt & Whitney au lieu des moteurs General Electric et Safran, le président de Qatar Airways prisonnier de son langage excessif s’est trouvé dans l’obligation d’annuler une de ses commandes chez Airbus. Si la réaction d’Airbus est encore à venir tant ils sont habitués aux propos de ce dirigeant, celle de Pratt & Whitney a été sanglante, « les commentaires d’Akbar Al Baker sont complétement inexacts et dénaturent la performance du moteur ».

Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, nous a habitué à des esclandres, indignes d’un grand groupe international, non représentatives de l’état du Qatar. L’annulation de commandes d’Airbus A320neo est un non-évènement qui montre le manque de sang-froid de ce dirigeant. D’aucuns commencent à se demander s’il ne tape tous azimuts pour justifier ses incompétences ? Ce dirigeant qui est capable de faire battre des montagnes, arrivera-t-il à jeter un froid diplomatique entre la France et le Qatar ? C’est une question que l’on peut se poser !