Qatar la crainte d’un attentat devient palpable

L’évacuation du magasin Ikea à Doha montre que les autorités qatariennes sont sur le qui-vive. Le Qatar à des points faibles au niveau de sa sécurité et il devrait y prendre garde.

 

Attentat au Qatar, la question n’est pas de savoir s’il y aura un attentat, mais probablement quand ?

Tous les pays du Golfe ont connu récemment des attentats, le 26 juin 2015, c’est le Koweït qui à son tour était frappé par un kamikaze produisant 27 morts et 200 blessés dont certains à vie.

Même si en apparence il règne un certain calme à Doha, chacun a pu remarquer ces derniers mois que la sécurité a été renforcée dans les endroits où la population se rassemble, centres commerciaux, les hôtels, lieux de cultes, stades… L’évacuation du magasin Ikea Samedi 19 septembre 2015 à Doha montre que les autorités qatariennes sont sur le qui-vive et ne souhaitent prendre aucun risque. La crainte d’un attentat devient palpable la question n’est pas de savoir s’il y aura un attentat, mais probablement quand ?

Même les pays hautement sécurisé comme le Qatar ne sont pas à l’abri des groupes terroristes. Les récentes informations indiquant que le Qatar allait frapper Daesh depuis la Turquie, ou son engagement dans l’horrible guerre du Yémen, mais avant tout son brassage de population, avec 89 % d’étrangers sur son sol, contribue à rendre la tâche des services de sécurités qatariens de plus en plus complexe.

On ne parle pas ici de la montée d’une criminalité liée à l’augmentation de la population mais bien aux ravages du terrorisme dont aucun gouvernement au monde n’est à l’abri. Le Moyen Orient et une bonne partie de l’Afrique sont dans un état de déstabilisation avancé.

On peut considérer que l’aéroport de Doha est un des lieux les plus sécurisés du Qatar et le travail de la sécurité intérieure au pays est de haut niveau mais les effectifs globaux ne suivent pas la montée du danger. Ce n’est pas une application informatique incitant au signalement qui peut s’avérer utile pour des faits souvent mineurs qui peut concourir à diminuer le danger, elle peut au contraire, comme la politique de communication des autorités qui passent leur temps à se glorifier des classements internationaux, contribuer à faire croire que le Qatar est hors de danger terroriste.

Au-delà de l’insuffisance des effectifs, le point noir du Qatar est la surveillance de ses côtes. Une observation attentive et des audites d’efficacité devraient être conduites rapidement. Le relâchement, notamment pendant les fêtes religieuses, est une source d’inquiétude connue par les autorités du Qatar mais sous-estimée. Or, le terrorisme utilise toutes les failles même les plus infimes, et il est peu probable que le Qatar soit oublié par ces terroristes.