La situation économique du Qatar à fin juillet 2015

Le gouvernement du Qatar contracte autant qu’il le peut ses dépenses tout en tenant ses objectifs d’investissements, pour terminer l’année 2015 sans être en déficit.

 

Il faudra toute la fermeté de l’émir et de son premier ministre pour tenir le budget 2015 au Qatar.

Les ministres qatariens sont sous surveillance afin de ne pas engager comme dans le passé de sommes qui ne seraient pas prévues par le budget. Chacun se souvient que le dernier budget de l’état du Qatar sur douze mois s’est terminé en mars 2015. A partir du 1er janvier 2016 le budget sera annualisé. En attendant, un budget sur 9 mois d’avril à décembre 2015 a été présenté avec comme recettes QAR 169.3 milliards et comme dépenses QAR 163.8 milliards soit un excèdent potentiel de QAR 5.5 milliards. Le gros des recettes repose sur un prix du baril de pétrole à 65 $, certains experts pensent que c’est sur estimé et que cet excédent pourrait se transformer en léger déficit si les dépenses ne sont pas tenues.

Selon nos observations, il faut considérer que notamment sur le gaz qui représente une bonne partie des revenus du Qatar, ce pays dispose d’accords particuliers qui lissent le prix sur les 5 dernières années afin d’éviter les aléas du marché. Ce qui entraine pour le Qatar un prix pour l’instant plus élevé que le marché et donc des recettes supplémentaires que certains experts oublient de comptabiliser. Toutefois, des pays comme l’Inde font semblant d’oublier cette donnée et s’approvisionnent régulièrement sur le marché « du spot » (exceptionnel) où les prix actuellement sont plus bas que ceux proposés par le Qatar. L’attitude de l’Inde sur le prix du gaz est inacceptable pour le Qatar eu égard à l’aide que le Qatar lui a apporté pour les premières années de livraisons. Cette dérive indienne si elle venait à être pratiquée par des pays comme le Japon et d’autres poserait à ce moment-là un véritable problème budgétaire au Qatar.

En attendant, si l’émir et son premier ministre tiennent bon et reportent à demain ce qui n’est pas nécessaire aujourd’hui l’année 2015 se terminera à l’équilibre. Compte tenu des dépenses prévues pour 2016, elle  devrait être sauf changement notable en léger déficit.

Enfin, notons aussi que les secteurs hors hydrocarbures se portent bien et pourraient demain venir suppléer à la stagnation des recettes du secteur des hydrocarbures.