La création de petites entreprises au Qatar ne décollera pas

Faire vivre une petite entreprise c’est prendre beaucoup de risques, travailler énormément et admettre l’idée de l’échec. Il est préférable aujourd’hui pour un qatari de travailler dans la fonction publique au lieu de s’embarquer dans une telle galère.

Etre créateur d’entreprise c’est avant tout un état d’esprit

Une réflexion est en cours au Qatar pour modifier les lois existantes afin de mieux contrôler la création et la vie d’une entreprise. Il existe assez de normes au niveau international qui peuvent servir d’exemple en y ajoutant « la qatari touch », je ne doute pas qu’à terme, la solution idéale soit trouvée. Mais est-ce le problème essentiel ?

Etre créateur d’entreprise c’est avant tout accepter l’idée de prendre des risques financiers, travailler énormément et admettre l’idée de l’échec. Trois raisons qui empêchent un qatari « normal » de s’embarquer dans cette galère. Il est préférable aujourd’hui pour un qatari de travailler dans la fonction publique au lieu de s’embarquer dans une telle histoire qui souvent se termine mal. On parle ici de petites sociétés où l’entrepreneur doit pendant 12 à 16 heures par jour s’impliquer personnellement. Nous ne sommes pas dans une entreprise où la structure fait le travail et le qatari fixe le cap et contrôle si les objectifs sont atteints. C’est aussi prendre des risques financiers et payer parfois pendant des années en cas de difficultés de gestion. C’est admettre l’échec et montrer à son conjoint, au reste de la tribu et à ses amis le manque de réussite.

Les seuls qataris qui réussissent aujourd’hui ce type d’entreprises sont souvent ceux qui y sont contraints, suite à un divorce ou autre accroc de la vie. Pour ce type de population il faut une structure d’entreprise ultra simplifiée à la fois pour la création et la gestion de l’entreprise. Pour les autres, qataris hors normes, ils ont une telle volonté que le type de structure d’entreprise et secondaire.

 Un mot sur les expatriés qui créent une entreprise, il faut impérativement s’assurer la protection d’un grand groupe ou d’un cabinet internationale ayant pignon sur rue au Qatar, car votre sponsor peut vous planter à chaque instant quand votre entreprise sera prospère. Vous pourriez même vous retrouver dans les prisons qataries tout en étant parfaitement innocent.