Obama veut corriger sa politique en Irak

En partant de l’Irak fin décembre 2011, l’administration américaine parlait d’un Irak stable et d’une mission accomplie. La prise de Fallouja en janvier de cette année a été le signal pour les combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL) que les américains laissaient faire, depuis ils continuent à prendre possession de l’Irak.

Les historiens plus tard s’interrogeront sur les choix d’Obama sur sa politique en Irak.

Obama est l’homme qui disait, « J’ai été élu pour terminer des guerres, non pour en commencer ». En partant de l’Irak fin décembre 2011, l’administration américaine parlait d’un Irak stable et d’une mission accomplie. Ainsi lorsque le premier ministre irakien al –Maliki juste après le départ des américains a ouvert une chasse aux terroristes sunnites, ne voulant se contredire, l’administration américaine a fermé les yeux. A l’époque les pays sunnites du Golfe comme l’Arabie saoudite ou le Qatar alertaient l’opinion publique et américaine en indiquant qu’il y aurait forcément réaction ne pouvant accepter l’extermination des sunnites sans réagir. L’Iran, pourtant chiite a rapidement compris que al-Maliki allait trop loin et qu’il voulait avant tout s’accaparer le pouvoir.

Les dirigeants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), englués dans la guerre en Syrie,  ont rapidement compris qu’il y avait une opportunité pour eux d’essayer « au nom des sunnites » de s’arroger quelques territoires irakiens. La prise de Fallouja en janvier de cette année a été le signal pour les combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL) que les américains laissaient faire, depuis ils continuent à prendre possession de l’Irak. Ils bénéficient d’un accueil favorable des populations sunnites même si celle-ci constatent des exactions, entre la peste ou le cholera on préfère l’EEIL disent-elles. Abou Bakr Al-Baghdadi, le féroce dirigeant de l’EEIL fait avancer ses troupes sans faire de quartier pour ses opposants. L’annonce de la création d’un califat sur son territoire et les pratiques barbares d’exterminations des minorités dont celle des chrétiens a été le facteur déclenchant d’une réponse à la fois d’un pays comme l’Arabie saoudite, le roi Abdullah a condamné le meurtre de personnes innocentes et la mutilation des corps, qu’il juge contraire aux valeurs islamiques  et enfin des USA qui viennent il y a quelques heures de reprendre une guerre partielle en Irak.

Comme les vétérans de la guerre d’Irak le disaient à propos de la prise de Fallouja en janvier, tant de morts américains et irakiens pour arriver à ça ? Il est urgent qu’Obama arrive à surmonter ses peurs pour tenir compte de la réalité du terrain. Le travail pour que l’Irak soit un pays capable de faire coexister toutes ses populations vient de faire un retour en arrière considérable. Nous sommes aujourd’hui dans un état pire qu’au moment où régnait le dictateur Saddam Hussein. Le départ mal préparé, conséquence des états d’âme d’Obama, va coûter cher aux USA et surtout une fois de plus au peuple irakien.

L’aveu par Obama d’avoir sous-estimé l’avance des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), montre l’irresponsabilité de l’administration américaine qui essaie de corriger mais un peu tard sa politique en Irak.