Reformer, une nécessité pour le Qatar

Le printemps arabe dépassé, il faut entendre le philosophe quand il dit « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » Tout retard dans les réformes nécessaires au Qatar dégrade son image et renforce ses adversaires.

Ne crains pas d’avancer lentement, crains seulement de t’arrêter

L’émir Tamim lors d’une intervention aux Nations Unies en septembre 2013 disait « que chacun se rappelle ses propres changements et le temps qu’il a fallu dans chacun de leur pays avant d’arriver à la stabilité et la paix. » Il indiquait plus loin avoir besoin de temps pour faire évoluer son pays.

 Or chacun le presse, car il y a des sujets sur lesquels non seulement on n’avance pas mais on recule. Les élections législatives annoncées à plusieurs reprises en sont un exemple frappant. Quel manque de confiance dans ses propres concitoyens ? Pourquoi se priver de conseils d’élus par les qataris ?

De même pour l’évolution et la suppression du système du kafala. Jamais le Qatar ne pourra supporter pendant les 8 années qui restent les remarques sur les conditions de vie au travail et les droits de l’homme. Ces attaques incessantes dégradent son image et renforcent ses adversaires.

Comment se sortir de ce marais où s’enfonce le Qatar. Par la nécessaire réforme du pays. Un proverbe chinois dit « Ne crains pas d’avancer lentement, crains seulement de t’arrêter. » L’émir Tamim ne peut prendre du retard sur ce qu’il doit faire. Le printemps arabe dépassé, il faut entendre le philosophe quand il dit « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » Le changement de cap s’impose pour se rapprocher du droit international. Pour échapper à l’étreinte fraternelle mais étouffante de l’Arabie saoudite. Puisque lui et son père non pas réussi par le printemps arabe à bouleverser le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, il ne lui reste plus que par l’exemple à démontrer qu’un changement fondamental est possible, pour aller vers plus de liberté sans perdre ses valeurs.

 Photo : Le Nil en Egypte