Chypre pourrait demander de l’aide au Qatar ?

Hier le président chypriote Nikos Anastasiadies a appelé l’émir Tamim au téléphone. Le 15 mars Chypre doit honorer une dette de 150 millions d’euro, refusant une privatisation portant sur 237 millions d’euros, ce matin le gouvernement chypriote dans son intégralité a démissionné. Anastasiadies cherche-t-il de l’aide auprès de l’émir Tamim en lui cédant l’exploitation du gaz chypriote ?

Chypre au bord de la faillite, Nikos Anastasiadies explore toutes les solutions

 Le Figaro de ce jour annonce la démission du gouvernement chypriote car il refuse le projet du président de Chypre de privatiser un certain nombre de biens pour 237 millions. Déjà sous perfusion du FMI et de l’UE Chypre ne pourra pas tenir bien longtemps et s’expose à une faillite s’il n’honore pas ses dettes. Nikos Anastasiadies explore toutes les solutions et hier il a téléphoné à l’émir Tamim.

Le communiqué officiel parle de « renforcer les relations », mais l’heure est à l’urgence et tout le monde sait que pour le Qatar 150 millions d’euros ne sont pas grand-chose. La question qui se pose ce soir est ce que ce prêt va être effectif et qu’elles en ont les contreparties sachant que la relance économique n’est pas au rendez-vous.

  Nikos Anastasiadies est-il en train de mettre en concurrence le Qatar et la Russie pour l’exploitation des ressources de gaz qui pourraient commencer à la mi-2018. Les Russes  via Gazprom pour l’exploitation et Gazprombank pour le financier pourraient avancer la somme de 3 milliards d’euros permettant ainsi à Chypre de se sortir pour un bon moment des difficultés découlant de la fin de son statut de paradis fiscal. Le Qatar toujours à l’affut d’une bonne affaire pourrait aussi être intéressé par le gaz chypriote et avancer éventuellement un ou deux milliards de plus. Il pourrait aussi peser sur le dossier de la partie turque de l’île, car la Turquie est un allié de taille pour le Qatar.

 Finalement le coup de fil de Nikos Anastasiadies pourrait bien peser plusieurs milliards.