Hassan Al-Thawadi à du mal à convaincre

C’est un homme courageux qui a été envoyé aux premières lignes pour défendre une position « intenable ». Il ne manque pas d’arguments mais il ne répond pas à l’essentiel, comment on arrête le massacre.

 

On répond à coté du problème.

Hassan Al-Thawadi secrétaire général du comité d’organisation de la coupe de foot 2022 au Qatar est un homme courageux envoyé au « front ».  Il ne démérite pas mais il « noie le poisson ». Il nous entraine sur deux problèmes secondaires pour l’instant pour faire oublier l’essentiel.

En premier lieu, l’histoire de la corruption, puisque la FIFA a mis en place une commission pour enquêter sur ce sujet attendons les conclusions pour que chacun donne ensuite son point de vue.

En second lieu, la coupe en hiver ou en été : le Qatar s’il garde la coupe du monde 2022 sera prêt dans les deux cas. Les perturbations que cela occasionnera dépendent des autorités du foot et non du Qatar.

En troisième lieu, les conditions de vie et de travail des expatriés présents au Qatar qui engendrent un nombre important de décès direct ou indirects. En France pour une population active hors chômeurs, privé et public de 25 millions il faut compter environ 550 morts par an. Au Qatar c’est un chiffre similaire si l’on tient compte des blessés qui décèdent dans les 12 mois consécutifs à l’accident de travail, pour une population active 1,7 millions. Rapporté à la France si on avait le même taux de mortalité il y aurait chaque année 8000 morts et sans doute une explosion sociale. Les 550 morts annuels du Qatar donnent un équivalent en France de 8 000 morts.

 

Hassan Al-Thawadi n’a pas le pouvoir de contenir le nombre de morts

C’est pour cela qu’il ne répond pas à la question. Le seul qui avait commencé à faire quelque chose fut pendant les deux premiers mois le ministre du travail du Qatar. Après enquête, on ne lui donne pas les moyens d’agir, car il fut rapidement arrêté dans son élan par les quelques 30 000 dignitaires du Qatar qui vivent de l’exploitation massive des expatriés. Il sera ce ministre un jour ou l’autre sacrifié pour incompétence alors que lui et tous les personnels du ministère pourraient contenir fortement le nombre de morts et de blessés.

Le seul à avoir le pouvoir d’inverser le cours de l’histoire concernant le système du kafala ou sponsorship et l’émir Tamim avec son clan les Al-Thani. A ce jour il a décidé de ne pas bouger affirmant haut et fort que le droit actuel suffit et qu’il lui faut le « temps nécessaire ». Les milliers de morts et de blessés à venir, cela fait partie du jeu économique. A chacun de se faire son opinion.