Manifestation à Doha contre la Coupe 2022

Le syndicat international CSI a respecté une minute de silence à Doha, pour les 30 travailleurs indiens et népalais qui meurent tous les mois.

 

Trente casques blancs symbole des morts de chaque mois

Le 2 décembre 2010 le Qatar obtenait  le droit d’organiser la Coupe du monde 2022. Une joie immense couverte petit à petit en interne et en externe par les problèmes que cela allait poser.

En interne à part quelques milliers de qataris qui économiquement vont tirer leur épingle du jeu la plus part des autres voient surtout les difficultés que cela occasionne déjà tous les jours et appréhendent les deux mois de la coupe.

En externe, les médias et les syndicats mettent l’accent sur le droit du travail issu de la fin de l’esclavage des années 50. Le système du « Kafala ou sponsorship » qui fait du sponsor qatari le maitre de l’expatrié qui travaille pour lui. Sans l’autorisation du sponsor le travailleur expatrié ne peut rien entreprendre, ouvrir un compte en banque, exercer un travail, se marier, quitter le pays…Dans le cadre d’une création d’entreprise systématiquement le sponsor possède 51 % des parts de la société sans verser le moindre centime. Et ne se prive pas d’utiliser tous les pouvoirs de direction notamment pour se payer.

Le syndicat international CSI a respecté une minute de silence pour les 30 travailleurs indiens et népalais qui meurent tous les mois. Il demande, si les réformes n’ont pas lieu,  que la FIFA revote donnant à un autre pays cette coupe 2022. Pour le syndicat CSI d’ici 2022 il pourrait y avoir beaucoup de morts liés à cette coupe du monde et aux infrastructures nécessaires pour la tenir.

Ceci confirme notre propos «  la Coupe du monde 2022 se transforme un peu à la fois en piège pour le Qatar » ou alors il devra effectuer les reformes de fond sur le droit au travail bouleversant l’ensemble des pays du Golfe qui ne pourraient rester longtemps à la traine sur ce sujet ou alors il perdra la coupe 2022.

Décidemment Mme Sharan Burrow est sur tous les fronts, la semaine passée à Paris pour accueillir Zahir Belounis le joueur de foot libéré grâce à la pression internationale et aujourd’hui à Doha manifestant son indignation pour les 30 morts de chaque mois.

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