Crépeaux au Qatar constat accablant et alors ?

otages et ex otages à Doha

Hier la presse, aujourd’hui le rapporteur spécial de l’ONU, la semaine prochaine Amnesty International tous disent la même chose. Le Qatar ne met pas les moyens nécessaires pour gérer les conditions de vie et de travail du nombre considérable d’expatriés sur son sol. Il n’investit pas sur le capital humain, il l’exploite et le jette.

Un constat accablant

Une fois encore un organisme officiel constate ce que tout le monde dit. Hier la presse, aujourd’hui le rapporteur spécial de l’ONU, la semaine prochaine Amnesty International tous disent la même chose. Les fonctionnaires du Qatar en charge du dossier sont vexés par le déversement de conclusions qui affirment l’insuffisance de moyens mis à la disposition. Franchement qui peut s’attarder au fait que l’on bouscule un peu des fonctionnaires qui n’ont qu’une infime partie des moyens pour gérer 1,700 000 expatriés et qu’un autre million devrait arriver. Bien sûr que dans Doha News on voit des logements préfabriqués arriver pour quelques dizaines de milliers de travailleurs, mais François Crépeaux le rapporteur de l’ONU vient lui aussi de constater que les conditions d’hygiène assez souvent n’existent pas pour avoir une vie normale. Au Qatar on meure en réel on n’est pas dans un jeu virtuel. Que font-ils des centaines de morts d’expatriés, ils chargent Qatar Airways de les rapatrier avec la mention « plus aptes à poursuivre leurs contrats de travail ». Le Qatar n’investit pas sur le capital humain, il l’exploite et le jette.

Un plan d’action inexistant

Tout le monde a fait des propositions, notre site à plusieurs reprises a indiqué le minimum à faire de toute urgence.  Des dizaines de consultants seraient capables en moins de quinze jours de bâtir un plan d’action sérieux qui pourrait réellement changer la donne pour les travailleurs expatriés. Mais faut-il y mettre les moyens ? Or le Qatar n’investi pas dans le capital humain, malgré tout le baratin dont il nous abreuve, il surfe, il communique mais n’agit pas en profondeur. L’exemple récent de la Chambre de Commerce de Doha montre le chemin à parcourir. Une partie des employeurs qataris sont vent debout contre la fin du sponsorship ou kafala. Vous savez ce qu’ils craignent ? Les expatriés pourraient partir chez un autre employeur, pire ils pourraient quitter le territoire.

 

Des sous hommes au Qatar, inacceptable !

Quel aveu d’échec de la part de la Chambre de Commerce de Doha et voilà le constat en réel que les « expatriés dans leur plus grand nombre sont retenus au Qatar malgré eux » d’autres qualifient cela d’esclavage moderne ». Non seulement le plan d’action actuel n’a pas de consistance mais il y a des forces au Qatar qui trouvent que c’est encore trop. Pour ces responsables d’entreprises opposés à la réforme ils mettent en avant la notion « de sous hommes ». Ces sous hommes nés pour travailler n’auraient que quelques fonction vitales à assouvir et seraient « jetables » dés qu’ils ne remplissent plus leur contrat, avec le maigre salaire qu’ils perçoivent cela doit leur suffire.

Il est certain que l’émir aura forte à faire avec ce type d’individus qui profitent sans la moindre honte d’autres êtres humains sans leur donner la part qui leur revient et le respect qu’ils méritent. C’est économiquement, humainement et religieusement inacceptable et contraire à toutes les valeurs affirmées par l’émir Tamim. Alors ? Il doit agir sans tarder au risque à son tour de cautionner ce type de pensées qui rappellent les heures les sombres de l’humanité.