La sénatrice Garriaud-Maylam il faut libérer nos otages du Qatar

Joelle garriaud 01

Après avoir posé une question écrite au gouvernement sur les « otages du Qatar », elle pointe du doigt les insuffisances d’informations avant d’aller au Qatar.

Pas contente Mme La sénatrice Garriaud-Maylam

Sur sa page Facebook on sentait ce matin pour le moins de l’irritation, il faut dire que notre diplomatie ce week end à tout fait pour faire capoter un accord avec l’Iran. Il y a des gouttes d’eau qui font déborder le vase. Voici son propos concernant l’affaire Marongiu et plus largement les expatriés français au Qatar.

« J’apprends ce matin que notre compatriote Jean-Pierre Marongiu, victime d’une grave escroquerie et qui fait une grève de la faim dans une prison du Qatar depuis le 1er octobre pour réclamer justice respect de ses droits, vient de voir sa demande de liberté provisoire rejetée. Cela fait plusieurs semaines que je suis ce douloureux dossier des « Otages du Qatar » et j’avais interpellé officiellement le Ministre des Affaires étrangères par une Question écrite dès le 8 octobre( Facebook).

Cette question est très grave et concerne de très nombreux expatriés, mal informés des risques qu’ils encourent dans des pays où ils doivent obligatoirement être « sponsorisés » par un résident local.
La France a réussi à faire libérer plusieurs de nos quatre otages enlevés par Aqmi au Niger.
Pourquoi ne peut-elle pas obtenir de notre « ami » et partenaire Qatari la remise en liberté provisoire d’un homme malade, fragilisé par une grève de la faim, et surtout, innocent !?

Les réflexions de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam

La presse s’est récemment fait l’écho de la situation de plusieurs compatriotes retenus au Qatar. Certains sont en prison, d’autres « simplement » empêchés de quitter le pays, faute de visa de sortie délivré par leur ancien employeur ou partenaire commercial.

Ces cas, qui touchent à la sécurité juridique mais aussi physique des Français expatriés, semblent se multiplier au Qatar, et concernent aussi plusieurs pays de la zone (Émirats Arabes Unis, Bahreïn,…).

Ils soulèvent à mon sens trois niveaux de problèmes :

Du point de vue du droit international, la protection consulaire s’applique aux ressortissants détenus à l’étranger. Or, dans de nombreux cas, les expatriés ne sont pas emprisonnés mais empêchés de quitter le pays… La marge de manœuvre du réseau diplomatique et consulaire est donc ténue

 La pratique des « visas de sortie » relève de la législation nationale, donc de la souveraineté de chaque État : la France n’est absolument pas en position d’« exiger » sa suppression. En revanche elle pourrait s’inscrire dans une démarche collective, avec d’autres États comptant de nombreux expatriés au Qatar, pour négocier un assouplissement et une garantie des droits fondamentaux des personnes concernées. J’ai pour ma part demandé un rendez-vous à l’Ambassadeur du Qatar en France pour essayer de trouver des solutions.

Au niveau franco-français des actions devraient être menées pour sensibiliser toutes les personnes vivant ou projetant de s’installer dans des pays « à visa de sortie ». Les informations actuellement diffusées par le ministère des affaires étrangères (notamment par les sites Internet des ambassades ou de la Maison des Français de l’étranger) ne fournissent actuellement aucune information à ce sujet. La prévention d’imbroglios juridico-diplomatique passe pourtant en premier lieu par une bonne information des personnes concernées !

 

Plus d’infos sur son travail : Voici le blog de la sénatrice : Joellegarriaud