Pister le Covid-19 dans l’eau des égouts

Peut-on créer un système d’alerte précoce pour anticiper des maladies ou des épidémies ?

Obépine (OBservatoire ÉPIdémiologique daNs les Eaux usées)

Grâce à l’analyse d’échantillons provenant d’un large réseau de stations d’épuration, la mission d’Obépine est de surveiller la dynamique du virus sur tout le territoire français et d’en tirer des prévisions sur sa circulation.

La concentration du pathogène, rejeté dans les selles, pourrait permettre de mettre au point un système d’alerte précoce pour toute la France.

Selon Yvon Maday, chercheur au Laboratoire Jacques-Louis Lions et directeur de l’Institut Carnot Smiles

« Environ 50 % des personnes infectées rejettent le virus par les selles trois ou quatre jours avant même les premiers signes cliniques, l’augmentation de la concentration du virus dans les eaux usées précède celle des hospitalisations ».

Les eaux usées en savent long sur de nombreux pathogènes qui nous guettent. Par exemple, les laboratoires à l’origine d’Obépine étudient aussi dans les rejets des villes des virus comme ceux de l’hépatite ou des gastroentérites, hors du cadre d’un projet de surveillance concret comme celui sur le SARS-Cov-2 responsable du Covid-19.

Au-delà de la surveillance du Covid-19, Obépine pourrait devenir une structure pérenne et un outil de recherche unique au service de l’épidémiologie. La préparation à la prochaine crise sanitaire passe aussi par là.

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Le projet Obépine : analyser la concentration de virus dans les eaux usées