Le Qatar contraint de prendre des risques

Le boycott de la bande des 4 contre le Qatar impacte d’une manière importante le transport aérien et le secteur du tourisme, la réponse qatarienne est de supprimer le visa d’entrée pour 80 nationalités. Désormais, le destin du Qatar ne lui appartient plus vraiment, il va de l’avant.

Comment trouver la bonne mesure entre sécurité et activité économique

Il y a quelques heures encore le Qatar mettait sa sécurité en première ligne en obligeant à passer, pour de nombreux pays, par le « sas » du visa. Ce qui permettait à la sécurité intérieure, notamment via les ambassades, de faire un tri rapide afin d’éviter tout ce qui pouvait représenter un risque.

Mais, le boycott de la bande des 4, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte contre le Qatar impacte d’une manière importante le transport aérien et le secteur du tourisme. Entre la sécurité de sa petite population, moins de 300 000 et les affaires économiques, la réponse qatarienne ne s’est  pas fait attendre. Le Qatar supprime le visa d’entrée pour 80 nationalités avec effet immédiat.

 

Certes la sécurité policière sur le sol qatari sera renforcée mais la probabilité d’un prochain attentat devient bien plus importante. Nous verrons bien à « l’usage » si le gouvernement qatarien a eu raison d’ouvrir ses portes aussi rapidement. A cette heure le gouvernement du Qatar estime avoir trouvé la bonne mesure entre sécurité et activité économique.

Bouleversements à venir

Chaque qatari de souche prend conscience que le choix de mettre en avant le tourisme comme activité économique engendre obligatoirement des obligations qui impacteront à terme leur pays. Ceci me rappelle aussi le choix de faire jouer la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ce choix sportif et économique est venu renforcer l’idée que le Qatar doit désormais s’insérer dans la mondialisation.

Or, croire que la mondialisation vous laisse le temps d’y venir à son rythme est une véritable utopie. Le destin du Qatar ne lui appartient plus vraiment et son intérêt et de ne pas rester au milieu du fleuve sans traverser. Le retour en arrière est possible en se soumettant aux caprices de la bande des 4 boycotteurs, ceci à court terme entraînerait la fin de la souveraineté du Qatar. L’autre solution, celle qui est en cours, bouleversera autant le Qatar que lorsque, fin des années 40, il est passé de la tente à la maison en dur et fixe.