Doha 20 juin 2017, le Qatar ne doit rien lâcher sur sa souveraineté

C’est parce que l’émir Tamim a cru bien faire en faisant quelques pas vers l’Arabie saoudite que celle-ci se permet avec ses alliés d’en demander encore plus au Qatar.

Le Qatar doit choisir ses alliés

Depuis la création du monde ceux qui se disent « frères » parfois se trahissent entre eux.

Personne n’est étonné que Trump l’américain profite de la situation qu’il a compliqué dans le Golfe pour vendre des armes aux uns et aux autres. Il est peu probable que le président américain ait intégré le fait qu’il soit président des Etas Unis d’Amérique.

Ce qui par contre est moins acceptable est la décision du roi Salman d’Arabie saoudite  de déclencher un « conflit larvé » contre un pays « frère.» Les arguments avancés ne tiennent pas 5 minutes, ni sur le financement du terrorisme où orientaux et occidentaux n’ont pas les mains propres, ni sur le rapprochement avec l’Iran qui est une peur permanente des saoudiens.

Nous avions à plusieurs reprises alerté les qataris, l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani a fait déjà trop de concessions à l’Arabie saoudite, c’est pour cela que celle-ci se permet avec ses alliés d’en demander encore plus au Qatar. Le Qatar peut rompre avec les frères musulmans, fermer Al Jazeera, faire la transparence absolue sur tous les aspects financiers etc… cela ne changera rien, les saoudiens et leurs acolytes en demanderont toujours plus.

Le Qatar doit intégrer une bonne fois pour toute  que c’est son existence même qui dérange de nombreux dirigeants saoudiens, pour eux le Qatar n’est qu’un accident de l’histoire et doit être une province de l’Arabie saoudite.

L’émir Tamim bin Hamad al Thani, la famille royale et tous les dirigeants du Qatar doivent cesser de rêver et en tirer les conclusions, le fait de partager la même religion, encore qu’il peut y avoir discussion, ne fait pas du Qatar « un frère de l’Arabie saoudite.»

Le Qatar doit apprendre à vivre seul, ne rien lâcher sur sa souveraineté et choisir avec discernement ses alliés.