La jeunesse qatarienne ressent le spleen baudelairien

A observer la jeunesse du Qatar on ne peut s’empêcher de penser à Baudelaire. Elle est assaillie par l’accablement et l’ennui, en courant après un au-delà qui sans cesse se dérobe.

Qatar, jeunesse à la recherche de la région des idées

Dans le cadre de la rétrospective 2016, le mois de juillet 2016 a été l’occasion pour la jeunesse du Qatar d’exprimer son mal de vivre.

En faisant taire pour longtemps le poète Mohammed Rashid Al-Ajami, même si physiquement il n’est plus en prison,  l’émir du Qatar a détruit une partie de l’au-delà de la jeunesse de son pays.

Et lorsque fin novembre il a laissé bâillonner le média local Doha News, il a indiqué aux jeunes journalistes qatariens que malgré leur formation de haut niveau à la Northwestern University, avant de publier un écrit, il fallait le soumettre à la censure politique des sbires qui entourent l’émir.

Une jeunesse malade de son obésité, du diabète, d’hypertension et qui déprime parce qu’elle ne trouve pas sa place dans le monde du travail. Une étude récente indiquait que « les jeunes qataris pourraient mourir avant leurs parents ». A observer la jeunesse du Qatar on ne peut s’empêcher de penser au spleen baudelairien. Elle est assaillie par l’accablement et l’ennui, en courant après un au-delà qui sans cesse se dérobe.

Le Qatar, un si petit pays avec une population d’environ 255 000 âmes ne peut pas se permettre qu’un seul de ses enfants ne soit pas au rendez-vous du futur. Pour guérir les maladies, l’idéal est le bon remède. Pour cela il faut favoriser certaines exaltations et conduire cette jeunesse vers la région des idées.