Trump, la présence des US dans le Golfe arabe

En utilisant le canal de l’AFP, Anwar Gargash, ministre d’État aux Affaires étrangères des EAU, critique le manque d’engagement d’Obama.Il demande à Trump un changement de stratégie des US dans cette partie du monde. Quelles sont les marges de Trump ?

 

Montrer sa faiblesse est un appel à agir pour ses adversaires

A peine quelques jours après avoir été élu, le 45e président américain Donald Trump est l’objet de toutes les sollicitations. La dernière en date vient d’Anwar Gargash, ministre d’État aux Affaires étrangères des EAU, sans doute au nom du Conseil Consultatif du Golfe.

Anwar Gargash ne manque pas au passage, en utilisant le canal de l’AFP, de critiquer Obama. Il lui reproche en particulier sa politique envers l’Iran qui a été remis dans le circuit international, oubliant au passage que pendant 8 ans ce même Obama a permis qu’aucun pays du Golfe ne soit inquiété.

L’appel des Émirats Arabes Unis et plus largement des membres du CCG montre à quel point ces états sont dépendant des US. Comme les européens, les pays arabes du Golfe sont incapables d’assurer leur propre sécurité malgré les armes et les moyens considérables dont ils disposent. Force est de constater que la « pitoyable » aventure du Yémen, un des pays les plus pauvres au monde, montre une image désastreuse des forces armées sous commandement saoudien qui n’arrivent pas malgré l’aide de nombreux pays à vaincre les Houthis yéménites.

Pire, son message insistant adressé à Donald Trump montre la faiblesse de l’émetteur, pour ne pas dire la panique. Comment cette situation sera-t-elle analysée en Iran ?

Trump commence à faire du mauvais Obama

En effet depuis quelques heures, le matador Trump est en voie de se transformer en un insaisissable serpent qui s’interroge afin de savoir dans quelle galère il s’est fourvoyé. De renoncement en renoncement son programme « bidon » est en train de disparaitre. Les pays du Golfe sont-ils réellement sa priorité actuellement, rien n’est moins certain. Aux manifestants actuels qui n’acceptent pas son élection, pourraient bientôt s’ajouter d’autres qui ont voté pour lui, se sentant trahis. Si Trump fait du mauvais Obama, les Etats Unis pourraient vivre un moment particulièrement complexe.