Le rapport de force, un oubli de Hollande qui fera date

Le sens de la responsabilité est de savoir s’arrêter à temps, il exige de  retirer cette loi avant de déclencher le chaos. Tant dans les syndicats qu’au Parti Socialiste, dès les premières formations de militants on apprend la notion de rapport de force. Hollande n’a aucune excuse, il se retrouve dans un pétrin qu’il a créé.

 

Ena-rchie

A la veille de l’Euro 2016, la France se retrouve dans une anarchie créé par l’autisme des grandes écoles et notamment l’ENA. La Loi sur le travail a définitivement carbonisée la ministre du travail, dans les stages syndicaux déjà son nom est immortalisé. Son prédécesseur, vieux routier de la politique, a préféré rentrer dans ses terres avant la débâcle annoncée.

Tout le monde savait et en particulier le premier ministre Manuel Valls que l’article 2 de la loi sur le travail, modifiant la nature du syndicalisme en France ne pouvait être adopté, sans que la CGT et la CGT FO et leurs rejetons déclarent la guerre syndicale moderne. Les syndicats ont mis en place un rapport de force qui est allé crescendo, il fallait tenir jusqu’à l’Euro 2016. Nous y sommes est l’Ena-rchie est là. Tant dans les syndicats qu’au Parti Socialiste, dès les premières formations de militants on apprend la notion de rapport de force.

Les syndicats craignent pour le futur, l’article 2 de la loi ne leur fait pas peur, ils savent ce que cela va produire pour l’avoir maintes fois schématisé dans les stages syndicaux. Si le syndicalisme change de nature en France et que l’association du capital et du travail triomphe à terme, il faut craindre pour la démocratie. Le rapport de force sera totalement dans les mains du patronat et le droit du travail acquis de haute lutte sera détricoté en moins de 5 ans. Les travailleurs n’auront d’autre choix que de se révolter et la violence remplacera le dialogue.

La gauche gouvernementale décimée après sa trahison, laissera place aux politiques de droite et de l’extrême droite qui feront alliance pour combattre cette révolte. Certains syndicats seront interdits faisant vaciller la République. Chacun sait que sans syndicalisme libre, il n’y a pas de démocratie.

On peut se réunir à 400 dans un coin de la capitale pour se donner du courage, mais Hollande aujourd’hui n’a aucune excuse. L’Euro 2016 est là et les syndicats ont un rapport de force favorable et ils vont l’exploiter, à moins que les initiateurs de cette loi la retirent tant qu’il est encore temps.

Ce qui est craindre dans les jours à venir, c’est l’accident grave dans un affrontement entre les grévistes déterminés et les forces de l’ordre.  Nous sommes au moment fort du rapport de force. En effet, chacun a oublié que l’ordre républicain est depuis plusieurs mois mise à rude épreuve. Les gendarmes, policiers et autres fonctionnaires qui maintiennent cet ordre républicain ne sont que des hommes et des femmes ordinaires qui sont au bord du burn-out. Ils vont vivre un mois terrible. Or, si un accident venait à se produire, cela pourrait dégénérer .

Le sens de la responsabilité est de savoir s’arrêter à temps et retirer cette loi avant de déclencher le chaos.