Doha le 26 avril 2016, les saoudiens et leur Printemps arabe

Le Qatar qui faisait figure d’état « progressiste » au sein des pays du Golfe sera – t-il rattrapé en quelques années par l’Arabie saoudite ? Celui qui fera « bouger » les pays d Golfe s’appelle-t-il Mohammad bin Salman?

 

Les trentenaires au secours des pays du Golfe

Après l’émir Tamim qui dirige le Qatar du haut de ses 36 ans, voici arriver sur la scène internationale le vice-prince héritier de l’Arabie saoudite Mohammad bin Salman, né la même année que Tamim en 1980. Le Qatar qui faisait figure d’état « progressiste » au sein des pays du Golfe pourrait être rattrapé en quelques années par l’Arabie saoudite si Mohammad bin Salman va au bout de ses idées. Le chantier pour le fils du roi Salman sera compliqué, les forces conservatrices dans son pays sont parmi les plus redoutables du monde.

Dans son discours qui date de quelques heures, Mohammad bin Salman a indiqué qu’il va procéder à une évolution importante de l’économie saoudienne notamment par une ouverture du capital de ARMCO et ses filiales, en outre il veut modifier la répartition actuelle des revenus saoudiens pour donner plus de pouvoir d’achat à la classe moyenne et les moins nantis.

Si à cela il ajoute des modifications positives sur les droits de l’homme, on pourra dire que l’Arabie saoudite, d’une manière pacifique, a mis en mouvement son Printemps arabe.

Le règne des trentenaires dans le Golfe donnera-t-il une autre image de cette partie du monde, si souvent décriée ? Ce qui est certain, à chaque marche de cette évolution, l’espoir grandira pour la jeunesse du Moyen Orient étouffant ainsi les dramatiques foyers qui flambent.

On aimerait tant y croire !