Le Qatar et ses frères ennemis

Des experts du Moyen Orient s’étaient empressés de déclarer la fin de la crise opposant le Qatar à trois pays du Golfe. Les dossiers faisant polémiques sont toujours là et souvent ces experts se trompent. L’affaiblissement d’Obama a une conséquence directe dans le Golfe, l’Arabie saoudite se sent pousser des ailes pour assurer son leadership et sa sécurité.

Le problème du Qatar ce ne sont pas les frères musulmans mais trois pays du Golfe.

L’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn n’ont aucune envie de rétablir des relations avec le Qatar car ils n’ont aucune confiance dans ce pays. Ces pays sont les « frères ennemis » du Qatar et voyant Obama s’affaiblir l’Arabie saoudite se sent pousser des ailes pour assurer son leadership et sa sécurité. Dans les semaines à venir le Qatar prenant sa sécurité enfin au sérieux s’apprête à renforcer toutes ses armées. Il sera après impossible aux trois frères ennemis de peser sur le Qatar.

La réunion prévue ce jour à Doha a été renvoyée à une date ultérieure, cela après que les équipes de handball des Emirats Arabes Unis et du Bahreïn pourtant qualifiées pour la Coupe du monde de janvier 2015, viennent d’annoncer leur retrait de cette compétition. L’observation d’une éventuelle baisse des voyages d’agreement et d’affaires des saoudiens au Qatar sera l’indicateur que le « feu » est sur le point d’être attisé.

La passion est telle qu’un simple article repris sur notre site sur la disparition d’un français au Qatar par un média émirati a déclenché une réaction à la limite du délire de la part de certains qataris. Non seulement le français avait réellement disparu mais en plus il se trouvait dans une prison du Qatar, il est vrai que les qataris ne savent même plus qui ils ont en prison. Au-delà de l’anecdote cela montre le degré passionnel entre le Qatar et les Emirats Arabes Unis. Il ne manquerait plus qu’un incident grave pour que les choses s’enveniment et que les saoudiens se sentent obligés de se porter aux côtés des émiratis. Il est possible que si l’Arabie saoudite pense qu’une fenêtre d’action existe, «elle  tente une initiative forte contre le Qatar ».