Le Maroc la passerelle du Qatar vers l’Afrique

QNB

La récente venue de l’émir Tamim au Maroc n’était pas une simple visite de courtoisie. Le Maroc fait partie des choix stratégique du Qatar pour prendre pied en Afrique en premier lieu en matière bancaire. Une chance pour le Maroc, il faut le souhaiter ?

Acheter une banque pour commencer

 Les stratèges qataris souhaitent élargir leur jeu économique et prendre pied durablement sur le continent Africain, où le reste du monde se bouscule. Très régulièrement ils expriment l’intention d’octroyer des prêts à certains états du continent. Il arrive un moment où il faut passer aux actes. Pour cela ils cherchent un établissement bancaire sur le sol Africain pouvant leur servir de passerelle.

Les stratèges qui ont toujours un coup d’avance au moins, ont établi une approche en juin 2013 lorsqu’une alliance fut scellée entre la QNB qatarie et la banque marocaine d’Attijarwa Bank. Or la semaine passée, Le Matin (Maroc) écrivait que la SNI cherchait à céder ses parts dans le capital d’Attijarwa Bank. Voici qu’une information émanant de Ramzi Mari directeur en chef de la division finance de la QNB, indique vouloir se servir du Maroc comme passerelle pour atteindre le marché Africain. Tout semble réuni pour que QNB achète tout ou partie d’Attijarwa Bank.

Le Maroc offre moins de résistance à l’arrivée des Qataris

 Le Qatar a essayé de prendre pied en Afrique en passant par la Tunisie mais quelques maladresses ont suffi à mettre à mal cette tentative. Les rapports avec l’Algérie s’améliorent mais beaucoup reste à faire. Les stratèges ont demandé à l’émir Tamim de faire le nécessaire pour améliorer les relations entre le Maroc et le Qatar donc entre le Roi Mohammed VI et l’émir Tamim. Chose faite, l’émir annonçant même vouloir s’installer pour ses vacances au Maroc. Le Maroc espère au passage pouvoir bénéficier d’une mobilisation de capitaux qatari pour sa propre économie.

Le Qatar a besoin de développer son secteur financier qui doit à terme permettre d’échapper à la monoculture du gaz et de ses dérivés. En outre l’annonce sur plusieurs années d’embauches massives de personnels  dans  le milieu bancaire est une donnée connue. Or un récent rapport indiquait que globalement au Qatar le nombre d’arabes diminuait en rapport au nombre total d’expatriés. Voici donc une triple opportunité que les autorités de l’émirat ne laisseront pas passer :

1 – prendre pied en Afrique dans le secteur bancaire

2 – embaucher massivement au Maroc dans ce secteur

3 – repérer des personnels pour qu’ils aillent dans le cadre d’une promotion, renforcer le secteur bancaire au Qatar.

 On peut considérer que si cette affaire est menée avec sagesse et sans arrogance, elle peut être pour les deux pays une véritable chance économique et humaine. Le Qatar a besoin d’environ 250 000 personnels pour les années à venir dans le milieu financier. Nul doute que les marocains feront leur part de la tâche, reconnu par leur compétence, sérieux et adaptabilité. Demeure l’inconnue de l’encadrement qatari ou expatrié, où là tout est possible le meilleur comme le pire.

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