Qatar ou la multiplication des pains

L’agence Reuters vient de faire paraître un article repris par différents journaux sur  le fonds souverain du Qatar (QIA) en le qualifiant de « l’un des investisseurs les plus actifs de la planète ». Et pourtant une statistique de bqdoha montre que sur les 5 dernières années le Qatar est loin d’être un grand investisseur. Alors assiste-t-on à un nouveau miracle de la multiplication des pains ?

 

La bataille des chiffres

D’après « bqdoha » bien que les pays du CCG  (Golfe) investissent à l’étranger, ils ne sont pas les grands investisseurs qu’ils prétendent sur ces 5 dernières années. Et de citer quelques chiffres,  le Koweït arrive en tête avec 45 milliards, les Emirats Arabes Réunis avec 38 milliards, le Qatar avec 23 milliards et l’Arabie saoudite avec 18 milliards.  Cet organisme « bqdoha » les compare avec le Royaume – Uni qui a fait sur la même période 438 milliards où l’Australie qui à fait 107 milliards…

Alors assiste-t-on à un nouveau miracle de la multiplication des pains ? Je ne pense pas que les « amis de Reuters me répondent mais cela méritait d’être dit !

Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier

Dans ce même article les journalistes de Reuters notent la « capture » de quelques grands banquiers dans le monde qui se mettent au service de QIA pour assurer une diversification des avoirs Qataris. Et ils citent un chiffre impressionnant, le Qatar a 80 % de ses actifs en Europe. Le nouveau directeur général Ahmed Al-Sayed qui est directement piloté par l’émir Tamim, a pris la décision de diversifier le risque en investissant un peu plus aux US et en Asie. Il est certain que la réputation du Qatar en Europe dégringole  de jour en jour souvent par une incapacité à gérer les problèmes humains. Aux US le Qatar est loin de réussir sa percée on le voit pour l’instant avec l’essai d’implantation de Al Jazeera América qui se passe difficilement. Reste l’Asie peut être une réelle possibilité mais là aussi les « nouveaux financiers Qataris » auront intérêt à appliquer les propos de l’émir Tamim, la modestie avant tout.