Exclure les frères musulmans de la politique serait une erreur

Le vote démocratique ne donne pas tous les droits il y a contrôle du peuple.

Un parti doit penser intérêt général s’il veut gouverner

Dans les vieilles démocraties les partis politiques ont souvent démontré qu’ils étaient aptes à penser « intérêt général » même si là encore tout n’est pas parfait. En Tunisie et en Egypte les démocraties sont balbutiantes donc il y a un contrôle permanent du peuple avec le risque de destitution.

En Tunisie et en Egypte nous sommes bien dans deux situations différentes avec quelques similitudes. L’engagement de l’armée dans l’économique en Egypte dépasse tout entendement. Les américains ont toujours toléré cette situation, c’était le pris à payer pour avoir une ossature dans ce pays puisque il n’y a aucune force d’alternance prête à diriger. Tout est à construire.

Je demeure convaincu qu’en ce qui concerne les Frères Musulmans ils ont tenté le « coup de force » avec la bénédiction du financier Qatar et indirectement par les américains. Mais ils sont allés bien plus loin que ce qui était prévu. Et ils ont sous estimés les évolutions des peuples Tunisien et Egyptien. Pour autant les « frères » ne peuvent pas être exclus de la politique, il va falloir maintenant qu’ils fassent le pas supplémentaire qu’ils n’avaient pas prévus à savoir accepter de diriger avec d’autres composantes de la société et penser intérêt général. Seront-ils capable de faire cet effort ?

Si tel n’est pas le cas ils vont répondre comme dans le passé à la violence par la violence et la réponse sera l’installation d’un régime militaro – policier dans les deux pays.