Al Zubarah de l’apogée à l’abandon

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L’Unesco en classant Al Zubarah à la liste du patrimoine mondial attire l’attention sur cette partie du Qatar qui pourrait être touchée par le projet de pont entre Le Qatar et Bahrain.

 Al Zubarah à son apogée

Un rapport écrit par Hamad bin Nayem bin Sultan Al-Muraikhi Al-Zubari Al-Qatari en avril 1638 décrit Al-Zubarah comme un port de 150 maisons et 700 habitants, qui possédaient plusieurs bateaux et du bétail. Ensuite, vers 1765, les groupes Al-Khalifa et Al-Jalahima, tous deux de la tribu Al-Utubi, quittèrent leur patrie au Koweit pour aller à Bahrein à la recherche de perles. A cette époque, les Perses occupaient déjà Bahrain, aussi les Al-Utubi allèrent dans la ville d’Al-Zubarah, qui existait déjà. Le cheikh local accepta de laisser la tribu s’établir à l’intérieur de la ville en échange du paiement des taxes habituelles pour pouvoir faire du commerce. Mais la tribu refusa et décida de bâtir son propre fort, Al-Murair, à environ 2 km au sud de la ville d’Al-Zubarah. Plus tard, les Al-Utubi ajoutèrent des murs supplémentaires et bâtirent un canal maritime, utilisé comme port et reliant Al-Murair et la ville d’Al-Zubarah avec la mer.

Un lent abandon de la ville

A la fin du 18e siècle, la ville d’Al-Zubarah et Al-Murair devinrent toutes deux des centres florissants de commerce et d’activité perlière. Cette puissance et cette domination firent que ces villes devinrent la cible d’invasions venues de Bahrain, qui était encore sous contrôle perse. En réponse, les Al-Khalifa envahirent Bahrain en 1783 et revendiquèrent la souveraineté sur l’ile. Ensuite, petit à petit, les Al-Khalifa émigrèrent à Bahrain où ils se trouvent toujours. Malheureusement, cette migration entraina le déclin graduel à la fois de la ville d’Al-Zubarah et d’Al-Murair, jusqu’à leur abandon total.

Prochain article : la découverte des vestiges