Raconte moi le Dowh

Dohw

Sans doute,  un des premiers Dowh, appelé « boom » existait dans le golfe persique et a servi à l’exploration. Al Zubarah faisait partie des lieux stratégiques de départs des dowhs.

Il était une fois un bateau à voile

C’est grâce aux tablettes d’argile mésopotamiennes que l’on savait l’existence de bateaux de commerce arabes, on en connaissait les formes représentées sur des bas-reliefs égyptiens et des sceaux sumériens. Sans doute,  un des premiers Dowh, appelé « boom » existait dans le golfe persique et a servi à l’exploration. Des marins courageux qui affrontaient les éléments sont allés  « plus loin » pour découvrir d’autres terres et faire du commerce. Le dowh jaugeait de 60 à 200 tonneaux, avait entre un et  trois mâts, une voile latine (triangulaire) hissée sur chaque mât et son étrave  très inclinée se projetait au-delà de la coque avec une inclinaison très prononcée.

 Les portugais firent évoluer le tonnage, et la forme  allant jusqu’à 300 voir 500 tonneaux. Le dernier grand bateau traditionnel à être construit au Qatar, un boom,  a été construit à Doha au début des années soixante-dix.  Stratégiquement situé au centre du Golfe Arabe, le Qatar est depuis la plus haute Antiquité au cœur de flux maritimes et terrestres, reliant la péninsule arabique à la Mésopotamie, à l’Asie et à l’Europe. Une histoire d’échanges qui a nourri une culture ouverte sur le monde.

Maintenir la tradition de la construction du dowh

C’est faire le lien avec le passé et tourner quelques pages d’histoires. Conserver l’esprit authentique de la tradition arabe tout en intégrant les apports de  la mondialisation : c’est le défi auquel est confrontée la société Qatarienne. En l’espace de quelques générations, les bouleversements ont été extrêmement profonds. Aussi la tradition, ou turâth, est-elle l’objet d’un amour profond. Restituée, adaptée au monde moderne ou reconstituée, elle est toujours perçue comme un bien précieux par les Qatariens, de plus en plus désireux d’en partager les plus belles expressions avec l’étranger. Afin de respecter cette tradition, Katara va bientôt mettre en place le Centre Qatar pour Dohws (boutres), un centre de recherches dédié à la préservation du boutre et sa promotion pour les générations actuelles et futures du Qatar.